Une deuxième victoire avant « le grupetto et la survie » pour Daria Pikulik
Daria Pikulik a retrouvé le sourire. Très frustrée et énervée mercredi après avoir tracé tout droit - comme son poisson-pilote - dans le dernier virage, au centre-ville de Nîmes, la Polonaise n’a pas connu le moindre pépin ce jeudi, lors de la troisième étape du Tour de l’Ardèche. Et comme lors de la journée inaugurale, c’est elle qui s’est avérée être la plus rapide pour ainsi décrocher son deuxième bouquet de la semaine (voir classement).
“J’avais encore en tête ce qu’il s’est passé hier (mercredi). Toutes ces motos et ces voitures dans le final… Clairement, ça n’allait pas, j’étais très énervée. Ce n’était vraiment pas bien sécurisé… On a tracé tout droit. Il n’y avait aucune barrière, c’était stupide, on a cru que l’on prenait la bonne route en suivant cette moto de l’organisation qui était trois mètres devant nous…”, tient à rappeller la sprinteuse de la formation Human Powered Health. “On dit que les filles tombent beaucoup, on se moque de nous, du cyclisme féminin… Mais pourquoi ça tombe ? Personne n’était touchée chez nous mais j’espère que les autres filles impliquées vont vite se remettre, et que ça n’arrivera plus”.
« J'ÉTAIS REVANCHARDE »
Pour autant, et bien qu’elle tenait à exprimer son ressenti quant à la situation de la veille, l’athlète de 26 ans explique avoir vite réussi à switcher mentalement pour cette troisième journée de course de la semaine. “On a tenu à transformer toute cette frustration de façon positive, pour essayer de décrocher une nouvelle victoire d’étape. J’étais revancharde. On était très concentrées, on voulait préparer parfaitement ce sprint et on a fait un super boulot avec toute l’équipe”. Avant cette arrivée groupée dans les rues d’Avignon, elle se sentait en confiance. “Je voulais croire au doublé, je me disais que j’étais la plus rapide. Tout le monde nous a laissé la responsabilité de la course aujourd’hui (jeudi). Malgré la pression d’être la favorite, on l’a fait”.
Avec deux victoires d’étapes sur trois sprints - mais seulement deux de disputés -, sa mission est plus que remplie. Daria Pikulik va désormais se mettre au service de ses coéquipières pour les quatre dernières étapes. “Ma semaine est terminée, d’une certaine manière. Maintenant on va grimper. Mes objectifs personnels sont derrière moi sur cette course mais le boulot ne fait que commencer. Chacune son tour ! Je vais me mettre au service des filles. Puis ce sera grupetto et survie sur les fins d’étapes”, conclut-elle avec un large sourire.