Pour la première fois de l'hiver, Hélène Clauzel (AS Bike Racing) est rentrée dans le Top 10 en Coupe du Monde ce dimanche à Troyes (voir le classement). La Championne de France, touchée par un zona au printemps, retrouve les sensations qui lui avaient valu de rentrer sept fois dans le Top 10 l'an dernier. Elle revient avec DirectVelo sur sa course.

DirectVelo : Tu décroches enfin ton premier Top 10 en Coupe du Monde cette saison...
Hélène Clauzel : Depuis le début de saison, je n'avais jamais connu une course sans connaître un problème. Aujourd'hui, j'ai enfin pu réaliser une course complète et m'exprimer, ça fait plaisir.

« C'EST LÀ QUE SE FONT LES ÉCARTS »

Comment s'est déroulée ta course ?
J'ai pris un bon départ, j'étais dans les bonnes roues ce qui est important sur ce circuit. J'étais fluide dans les virages mais au bout d'un moment, comme elles ont plus de Watts, elles ont pris un peu de champ. Je me suis retrouvée dans un groupe où ça tournait tout le temps en fonction des qualités de chacune. J'essayais de savoir où je devais le mieux me placer. J'ai payé les efforts du début et j'ai eu un peu de mal sur la fin.

Un moment, tu étais en lice pour le Top 5 avec ton groupe...
On n'était pas loin du podium, on voyait Marie Schreiber devant nous, ça se tient à rien. Il suffit d'un pied par là, une relance plus rapide, c'est là que se font les écarts. C'est vrai qu'à un moment on y croit mais j'ai voulu rester concentrée. Depuis le début de saison, il y a des moments où je me distrais et où je fais des erreurs bêtes.

« ON NE SAIT MÊME PLUS SI ON SAIT FAIRE DU VÉLO »

Qu'est-ce qu'il te manque pour accrocher une place encore meilleure ?
Sur la fin, il me manque encore un peu de punch. J'ai eu un été compliqué, un virus m'a clouée complet, je n'ai pas pu m'entraîner, je n'ai pas couru de l'été et j'ai perdu mes repères. Je pense que j'ai aussi perdu confiance, on ne sait même plus si on sait faire du vélo ! Je pense que d'ici décembre tout sera remis dans l'ordre mais c'est déjà un très bon début. En plus courir en France avec ce beau maillot (de Championne de France, NDLR), on était tellement encouragé, c'était juste fou, ça fait quelque chose de porter ce maillot, ça fait plaisir.

Quels sont tes objectifs cet hiver en Coupe du Monde ?
Le but, c'est de rentrer dans ce Top 5. On travaille pour, ça finira par payer. Je peux encore passer un petit cap. Avec les Elites du Team et Lauriane Duraffourg, on part dix jours à Calpe pour s'entraîner, ça va être sympa de retrouver le soleil et faire des bornes. Ça va nous faire du bien pour les mois de décembre et janvier, mais du coup, je ne serai pas à Dublin.