Le peloton fourni des engagés du Championnat de France sur piste Élites, pour les épreuves d'endurance, a obligé les organisateurs à mettre en place trois séries de qualifications pour l'Omnium, sous forme de courses aux points avec six classements, pour ressortir à chaque fois les huit premiers pour qualifier 24 coureurs. De ce coupe-gorge, Luc Royer est passé entre les griffes et a arraché le droit de disputer les quatre courses de l'Omnium ce vendredi après-midi. Le Junior 1 du VC Mévennais n'était pas le plus connu de sa série où il roulait aux côtés de ténors de l'équipe de France : Thomas Denis, Donavan Grondin et Benjamin Thomas.

Classé 8e, il a donc décroché le dernier ticket pour la qualification, imitant ainsi son coéquipier du comité de Bretagne Pablo Laruelle et un autre Junior 1, Hugo Boucher. "C'est énorme, j'en reviens pas pour l'instant, ma journée est déjà réussie, ça fait super plaisir", déclare-t-il à DirectVelo après sa qualification. Sa tactique était simple. "On devait suivre les coups sans trop en faire, j'ai essayé de rester bien placé devant". C'est ainsi qu'il a marqué ses premiers points au deuxième classement. "J'ai vu que Dorian Carreau ne passait pas de relais, il m'a bien emmené pendant le sprint, j'ai juste suivi", et il termine 2e. "Ensuite, je suis resté trop derrière, j'ai pris des cassures mais j'ai réussi à refaire un sprint. J'ai laissé un peu de jus mais ce n'est que de la bonne expérience".

Cette qualification pour un Championnat de France d'Omnium d'un niveau de folie est un premier résultat significatif pour le Pôle Espoirs de Bretagne installé au vélodrome couvert de Loudéac depuis la rentrée de septembre. Luc Royer, élève en 1ère générale au Lycée Fulgence Bienvenüe, est donc de la première promotion. "J'étais dans une SEF (structure d'entraînement et de formation) à Cesson-Sévigné l'an dernier, le principe me plaisait beaucoup. J'ai passé certains caps l'an dernier et j'ai voulu continuer de progresser", explique le Champion d'Ille-et-Vilaine Cadets qui donne priorité à la route pour le début de saison. "On a repris les intensités relativement tôt comme la saison sera assez courte avec le Championnat de France de l'Avenir en mai. Je vais me concentrer sur la prépa de la route pour avoir les bornes pour bien passer le cap des Juniors". Pour la route aussi, l'usage de ce vélodrome couvert est un atout pour rouler par tous les temps. "On n'a pas le risque de tomber malade, c'est un très très gros confort de s'y entraîner". Toute la première partie de sa saison sera consacrée à la route "et ensuite, pourquoi pas préparer le Championnat de France de l'Avenir sur la piste", qui pourrait se dérouler justement à Loudéac.