Julien Marin : « Je voulais marquer les esprits »
Début de saison convaincant pour Julien Marin. 4e de la dernière manche des Boucles du Haut-Var, après avoir déjà terminé 3e en ouverture - 11e et 21e des deux autres manches auxquelles il a participé -, le sociétaire d’Hexagone-Corbas Lyon Métropole a bien cru apporter un premier succès aux orange-et-noir cette saison. Râté. Mais l’athlète de 23 ans, en excellente condition, s’affirme comme l’un des candidats sérieux à la victoire dimanche, à Puyloubier. L’étudiant en école d’ingénieur revient sur sa semaine pour DirectVelo.
DirectVelo : C’est passé tout près !
Julien Marin : Waourf… J’ai fait quatre jours ici et les quatre fois, je joue la gagne. Mais ça n’a pas souri une seule fois. Bon, ça reste bien dans le sens où ça montre que j’ai fait un bon hiver mais c’est quand même frustrant pour moi, pour l’équipe, le staff… C’est un regret.
Tu étais dans ce groupe de tête qui a été repris en toute fin de course, puis tu termines 4e au sprint…
Le mec de Rouen (Florentin Lecamus-Lambert, NDLR) a attaqué dans la dernière petite bosse à 6 km de l’arrivée. On a appuyé. Je savais que j’étais le plus rapide du groupe de six en cas d’arrivée au sprint. J’avais vraiment confiance. Je sais que tout le monde croyait en moi dans l’équipe. Alors je n’ai pas bougé, je me suis concentré sur mon sprint. Finalement, on s’est fait reprendre dans le virage le plus dangereux de la descente. J’ai entendu que ça avait chuté derrière moi mais je suis resté concentré sur mon sprint. Je me suis mis dans la roue de Damien Bonetto car je sais qu’il va très vite. J’ai vu Killian Théot déboiter et j’ai tout mis pour le déborder. Quand il a lancé, il restait encore 300 mètres. Mais j’ai l’habitude des sprints longs alors j'imaginais que ça allait passer. Malheureusement, je n’ai pas pu passer. Je suis vraiment très déçu.
« TOUT LE MONDE PENSE QUE JE RACONTE N’IMPORTE QUOI »
Tu affiches malgré tout une très belle santé pour la reprise !
Je suis très content de mon travail hivernal. J’ai perdu quatre kilos cet hiver. Au stage de pré-saison, j’ai battu tous mes records de puissance. Je savais que j’étais très en forme mais là, ça me le confirme. Je suis très confiant pour la suite. Je ne sais pas du tout combien de temps ça va durer car je suis en dernière année d’école ingénieur et je vais attaquer mon stage de six mois le 1er mars.
Et tu vas donc moins courir ?
Je ne sais pas du tout à quoi va ressembler ma saison à partir du début du stage. J’espère pouvoir continuer. Ce qui est sûr, c’est que je voulais marquer les esprits d’entrée. Mon premier objectif sera dimanche. Tout le monde pense que je raconte n’importe quoi, que le circuit de Puyloubier est trop dur pour moi. Mais ça fait trois ans que j’habite à Marseille et j’ai coché cette course avec une grosse croix rouge, verte, de toutes les couleurs… Avec les jambes que j’ai en ce moment, comme ça se joue à la jambe, je peux être ambitieux. Déjà à Tourtour, je me suis surpris dans la bosse. J’étais vraiment bien. Alors pourquoi pas.