Eliott Boulet : « Je ne gagne jamais… »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Dix jours auparavant, il était très déçu lors de la cérémonie protocolaire du Championnat de France chrono. Médaillé d’argent à Altkirch lors d’un exercice chronométré où il rêvait de conserver son titre, Eliott Boulet ne pouvait pas cacher son immense déception. Il espérait concrétiser ce week-end sur le Trophée Centre Morbihan mais encore très bon, le Breton de la Groupama-FDJ U19 doit se contenter de la 2e place du général. Une situation de disette qui, malgré sa régularité - il est leader du Challenge DirectVelo Junior -, l’exaspère. Le J2 revient sur ce week-end de Coupe des Nations pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu sembles très déçu de cette 2e place au général !
Eliott Boulet : Oui… Le plus décevant, c’est de faire encore 2e ici après avoir déjà terminé 2e au Championnat de France chrono. Je n’arrive pas à gagner depuis le début de saison. Je suis tout le temps bien placé mais je ne gagne jamais… Et ça me saoule. Comme je n’ai pas gagné au Championnat, je misais tout sur ce week-end. J’espérais déjà gagner hier mais ça ne l’a pas fait. Au final, je n’ai même pas fini sur le podium. J’étais déçu mais d’un autre côté, c’était bien de ne pas attaquer la dernière étape avec le maillot de leader. J’étais moins marqué. C’est sorti à la pédale et j’ai réussi à être devant. C’est ma seule satisfaction.

C’était très tactique dans ce groupe de six dont cinq Français…
J’ai senti qu’Aubin (Sparfel) coinçait sur le circuit final mais il sautait des relais et a pu se refaire une santé. J’ai essayé de faire pareil pour être le plus frais possible au moment où ils allaient attaquer. Comme j’étais le leader virtuel, ils allaient forcément m’attaquer. Je m’attendais à ce que Paul (Seixas) attaque mais c’est Axel qui l’a fait et on n’a jamais pu rentrer.

« ON A FAIT COMME ON A PU »

Tu as tout de même répondu présent ce week-end. N’est-ce pas une satisfaction ?
Au niveau international, je suis bien. Dans le final, j’étais leader virtuel de la course mais ils étaient trois de l’équipe de France alors j’ai vite compris que c’était mort, surtout qu’ils étaient tous bien placés au général. Je savais qu’en allant chercher l’un d’eux, un autre allait contrer, etc. Il fallait que je garde (Axel) Bouquet à distance mais avec Baptiste (Grégoire), on était fatigués et ça n’a pas marché. Bouquet a pris du temps au fil des kilomètres. J’encourageais Baptiste mais il était au bout. Il s’est écarté au kilomètre puis j’ai tout donné, même si j’ai crampé aux 600 mètres. (Paul) Seixas m’a attaqué pour me chiper la 2e place du général mais je me suis accroché. J’ai réussi à sauver cette 2e place mais je suis déçu de n’avoir gagné ni le général, ni l’une des trois étapes.

Ce Trophée Centre Morbihan était donc l’un de tes rendez-vous principaux du printemps ?
Oui, c’était important pour moi. Je ne suis pas très content de ma première partie de saison. Je n’ai pratiquement rien fait, ça m’énerve de ne jamais gagner. Mais bon, ce n’est pas grave. On verra pour la suite. Je sens que je m’améliore, je suis plus fort que l’année dernière mais je suis moins content des résultats. Bravo à Axel Bouquet, il n’était pas dans les favoris au départ mais il a gagné, tant mieux pour lui. De notre côté, on a fait comme on a pu face à l’équipe de France. Même si on luttait contre les sélections nationales, on a réussi à se faire respecter. C’était bizarre de courir contre d’autres Français sur une manche de Coupe des Nations mais au moins, j’ai vu que j’étais fort.

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