Cédrine Kerbaol est restée très solide jusqu’au bout. 6e au sommet de l’Alpe d’Huez ce dimanche, la Bretonne termine à la même place au classement général final du Tour de France (voir classements). Le tout après avoir décroché une victoire d’étape il y a 48 heures, à Morteau. La leader de la formation Ceratizit-WNT a fait le bilan de son Tour de France auprès de DirectVelo, quelques minutes après en avoir terminé.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette étape ?
Cédrine Kerbaol : Je n’ai aucun regret, j’ai tout donné. Dans la dernière montée, je me suis imposée mon propre tempo. Je savais que si je montais trop dans les tours dès le début, j’allais exploser. Je ne voulais pas faire la même erreur qu’hier (samedi). J’avais suivi toutes les attaques et fini par exploser.

As-tu été étonnée par le scénario de la course, avec cette grosse bataille dès le Glandon ?
Je pensais qu’on allait basculer plus nombreuses en haut. Je ne pensais pas tenir dans la roue des meilleures aussi longtemps non plus. Je savais qu’il y aurait la descente, ça me rassurait un peu. Je me disais que dans tous les cas j’allais revenir. Après, avec Kasia Niewiadoma, on est sorti dans la descente et l’équipe Lidl-Trek a roulé derrière. Le scénario était assez dingue.

« PRESQUE UNE VICTOIRE »

Que retiendras-tu de ce Tour ?
Que du positif ! J’ai tout donné, je n’ai aucun regret. Il y a des petites choses que j’aurais pu mieux faire mais ça n’aurait rien changé, au final. Avec l’équipe, on a donné notre maximum. Les filles ont été géniales. J’ai franchi un palier. Être dans les six meilleures dans une étape de montagne pareille, c’est presque une victoire pour moi. Je ne pensais pas que c’était possible, à ce point. Je suis vraiment motivée pour la suite. Mon but, c’était de confirmer et je pense que j’ai fait encore plus que ça.

Où dois-tu encore progresser pour espérer monter sur le podium du Tour un jour ?
Ma tolérance aux attaques. J’ai 23 ans, je pense que je peux encore progresser sur le plan physique. J’ai encore une bonne marge de progression. Ça se fait petit à petit. Par rapport à l’an dernier, je n’ai pas changé grand-chose. C’est juste le corps qui progresse. On sait que nous, les cyclistes féminines, on atteint notre pic de forme physique autour de 28 ans.