Il l’avait annoncé il y a moins de 24 heures : Julian Alaphilippe était ambitieux pour la Clasica San Sebastian (lire ici). L’Auvergnat a parfaitement répondu présent ce samedi en étant le principal animateur de la course dans un final inédit. C’est d’abord dans l’Erlaitz (3.8 km à 10.7%) qu’il a une première fois secoué le cocotier, écartant ainsi de la course à la victoire Jonas Vingegaard, entre autres. “J’ai beaucoup souffert dans l’avant-dernière montée, même si j’ai attaqué mais c’était un peu trop tôt. J’y suis allé au feeling mais j’ai oublié que c’était un poil long. Je suis content d’avoir pu récupérer après ça pour tout donner dans la dernière…”, sourit-il au pied du podium protocolaire.

Puis, dans la terrible montée de Pilotegi et ses pentes maximales à 27% (2.1 km à 10.7%), il a fait le choix d’accélérer dès le pied. “Cette dernière montée… Waouh ! C’était une souffrance. Je m’y sentais bien alors j’ai préféré prendre les commandes directement pour la monter à mon rythme. Je suis monté comme si l’arrivée était en haut”. Mais le puncheur de la Soudal Quick-Step est tombé sur un os en la personne de Marc Hirschi, avec qui il ferraillait déjà il y a peu lors du Tour de République tchèque. “Franchement, il était très fort”.

« JE N'AI PAS DE REGRETS »

Les deux hommes n’ont jamais été revus dans le final et c’est au sprint que la doublette franco-suisse a dû se jouer la victoire. “Il a lancé le sprint au bon moment, il a été malin et il est très explosif. Je n’ai pas de regrets. Le plus fort a gagné. Quand c’est comme ça, il ne faut pas se chercher d’excuses même si ça fait chier de faire 2”.

Lauréat de la Classique WorldTour en 2018, Julian Alaphilippe se satisfait-il de cette performance ? “Je suis heureux de revenir sur le podium d’une très grosse course du calendrier. Bien sûr, je suis quand même un peu déçu de passer si près de la victoire mais je pense avoir fait une belle course. Je peux être fier de ce que j’ai fait même s’il y aura toujours à redire sur le sprint. J’ai tout donné et franchement j’ai fait ce que j’avais à faire dans la dernière montée. J’ai pris du plaisir, je suis content. Il faut garder les choses positives”.