Benjamin Thomas : « Dans les clous »
Absent des compétitions sur route depuis Milan-San Remo, Benjamin Thomas a retrouvé le bitume ce mardi à l’occasion du prologue du Tour de Romandie (2.UWT). Un exercice de 2200 mètres, avec de nombreux virages. “J’ai eu l’impression de relancer pendant trois minutes, confie-il à DirectVelo. Je l’ai fait à fond. En venant de la piste, l’effort sur trois minutes, j’étais pile-poil dedans, l’important c’est que physiquement ça allait”.
Le rouleur de Cofidis termine aux portes du Top 20, à 6 secondes du vainqueur Maikel Zijlaard (voir classement). “C’est sûr que c’est très serré. Ça se joue beaucoup sur l’engagement, la prise de risques et la technique”. Pour lui, le terrain avantageait les sprinteurs et les spécialistes de cyclo-cross. “La différence entre les meilleurs se fait vraiment techniquement. Je me suis engagé, j’ai pris des risques et après on voit la différence au bout de deux kilomètres. Je n’étais pas trop mal”. Le Tarnais de 28 ans veut profiter du Tour de Romandie pour monter en puissance en vue du Giro. “C’est l’idéal de courir avant le Tour d’Italie, en plus il y a deux chronos cette semaine donc si on est épargné par la météo c’est la meilleure préparation”.
« J’AI PRIS DU PLAISIR »
Avant de courir en Suisse, Benjamin Thomas était mi-avril à Milton pour disputer la dernière manche de la Coupe des Nations piste. Et il est revenu en confiance du Canada. “J’étais dans les temps au niveau des résultats et de la forme physique”. Il s’est classé 3e de l’omnium et 5e de l’américaine, accompagné de Valentin Tabellion. “Je suis dans les clous avec ce podium à l’omnium, il y avait un niveau archi relevé avec la liste des engagés des Jeux Olympiques. Sur l’américaine, j’avais des super sensations, c’est rassurant et surtout j’ai pris du plaisir”.
L’omnium a été dominé par le Britannique Ethan Hayter. “Il était vraiment très fort. Il va arriver avec la pancarte de grand favori aux Jeux”. Ce qui n’est pas pour déplaire à l’ancien double Champion du Monde de la discipline. “On voit que sur les dernières Olympiades, c’est rarement le grand favori qui l’emporte donc pour moi ce n’est pas plus mal d’arriver dans cette position à Paris”, conclut le 4e des JO de Tokyo, favori de l'omnium en arrivant au Japon.