Paul Becchio : « C'est dingue ! »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Le plan s'est déroulé sans accroc pour Paul Becchio. "Le plan était d'attendre le maximum en suivant les coups dangereux, et tenter de partir seul dans les dix derniers kilomètres". Le coureur qui porte les couleurs de l'Ile-de-France s'est exécuté. Au chaud durant la course, il a alors porté la bonne attaque à six kilomètres du terme. "Dans une des plus grosses bosses, j'ai décidé de partir car le sprint n'est pas trop mon truc. J'étais dans un grand jour aujourd'hui mais je me suis quand même économisé, je suis sorti au bon moment". Personne n'a pris sa roue. Et personne ne l'a revu jusqu'au franchissement de la ligne d'arrivée (voir classement). "J'ai réussi à partir et aller au bout seul, c'est incroyable. Dans la dernière montée, on m'a dit 15 secondes mais je me disais que ça pouvait toujours revenir au sprint. Quand j'ai vu l'arrivée, j'ai su que j'allais gagner".

Maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules, le licencié de l'AS Corbeil-Essonnes pouvait savourer avec ses proches. "C'est incroyable de représenter la France sous ce beau maillot, c'est dingue !". Il s'agit d'autant plus d'une petite revanche de la veille, où il avait pris la 6e place du contre-la-montre. "Je m'étais beaucoup préparé pour le chrono mais je n'avais pas de très bonnes jambes, je l'ai mal géré. Ça m'a motivé pour aller chercher ce titre. J'étais déçu, à la fin j'ai un peu refait la course mais aujourd'hui était un autre jour". Avec son gabarit léger, celui qui s'exerce au cyclo-cross l'hiver pour s'amuser pense savoir dans quelle direction il sera amené à s'orienter. "Je me définirais comme grimpeur mais j'aime bien rouler sur le plat. Le circuit me convenait bien".

Pour Paul Becchio, cette année de Cadet 2 marque un tournant. "En Cadet 1 je ne marchais pas tant que ça car je n'avais pas un entrainement très conséquent. Depuis que je suis à Nantes, au centre de formation, ça va beaucoup mieux et je monte en puissance". Originaire de Courcouronnes, il a fait le choix de partir seul, loin de sa famille. En famille d'accueil depuis septembre dernier à Nantes, il trace sa route. "Ce sont des sacrifices mais ça paie. J'aime ça, donc ça ne me fait pas peur". Il est donc suivi par la structure du CIC U Nantes Atlantique. "Si tout va bien je serai dans l'équipe Junior. Et en espérant intégrer l'équipe pro plus tard. Cadet c'est important, mais Junior encore plus. Ce sera le grand objectif. Vivre de ma passion et devenir pro me fait rêver, c'est le cas depuis tout petit". Si la route est encore longue, Paul Becchio a au moins poser des premières pierres à Altkirch.

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