Le Team BridgeLane vise les sommets européens
La Ronde de l’Isard 2024 restera forcément un mauvais souvenir pour la formation BridgeLane. La structure australienne a bien cru vivre l’enfer lorsque Jackson Medway est rentré en collision avec un motard de la sécurité au cours de la troisième étape de l’épreuve (lire ici). Un malheur qui ne doit cependant pas faire oublier le très bon comportement de l’ensemble d’un groupe qui se plaît à grimper vers les sommets européens. Pour preuve, Zachary Mariage (3e et 5e d’étapes) et Matthew Greenwood (3e au Plateau de Beille et 8e de l’épreuve) ont tous les deux démontrés de belles capacités dès que la route s’élève. “On était très inquiets pour Jackson après sa terrible chute mais on a tâché de faire de notre mieux par la suite malgré tout. On ne voulait pas lâcher, il fallait décrocher des résultats, aussi pour lui”, témoignait Matthew Greenwood pour DirectVelo en fin d’épreuve.
Pour beaucoup de ces coureurs venus de l’autre bout de la planète, il s’agit d’une nouveauté. “On n’a pas l’habitude de courir en Europe. Pour certains du groupe, c’est même les toutes premières fois. On prend nos marques mais on voit que l’on peut performer assez vite, c’est plaisant et prometteur”, se satisfait Zachary Marriage. Pour performer dans les Pyrénées, les « Aussies » avaient fait le choix d’un stage à Ax-les-Thermes. “C’était l’occasion de repérer tous les cols mais aussi les descentes. C’était vraiment utile car elles étaient techniques”, souligne Matt Greenwood.
Directeur sportif de BridgeLane, le Français Simon Lhuillier est satisfait du comportement de ses garçons sur la Ronde de l’Isard, malgré le traumatisme vécu lors de la troisième journée de course. “C’est très bien ! On connaissait leurs qualités mais ça reste une belle surprise. C’est tout nouveau pour eux, ils découvrent le niveau européen et la spécificité de ces cols. Visiblement, ça leur plaît”. Cela tombe bien car ce n’est que le début. La Conti océanique a en effet prévu de s’aligner sur le Tour du Val d’Aoste cet été, avant également une participation sur le Tour Alsace. “On voit qu’ils sont bons en montagne alors on va essayer !”. Dans le même temps, un autre front sera régulièrement présent sur des épreuves en Belgique. Mais il y aura donc, aussi, de quoi faire en montagne. “On a hâte de les voir confirmer ce qu’ils ont fait à l’Isard. Ils savent maintenant que c’est possible”.