Benoît Cosnefroy, série en cours

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Sixième victoire de la saison, la troisième en Coupe de France et la deuxième en Bretagne. La série en cours de la saison 2024 de Benoît Cosnefroy commence à peser lourd. Une semaine après Plumelec, le Normand de Decathlon AG2R La Mondiale s'est imposé ce samedi en haut de la bosse de Stang Vihan à Quimper, à l'arrivée du Tour du Finistère. "Il y a une bonne partie de mon palmarès qui s'est fait en Bretagne et en Normandie (rires), ce sont des parcours qui me correspondent plutôt bien", analyse-t-il pour DirectVelo.

Mais cette arrivée au sprint n'était pas gravée dans le marbre à la cloche du dernier tour quand Idar Andersen est passé en tête avec 56". "Il y a eu un concours de circonstance qui nous a permis d’arriver pour la gagne malgré une échappée très forte et le gars d’Uno-X (Andersen) qui a fait un gros numéro", indique le vainqueur de la Flèche Brabançonne. En effet, quatre coureurs ont longtemps ouvert la route avec jusqu'à 8'15" d'avance. Célestin Guillon (Van Rysel-Roubaix), Joshua Golliker (Groupama-FDJ), Antonio Soto (Equipo Kern Pharma) et Jonathan Couanon (Nice Métropole Côte d'Azur) ont obligé le peloton à mener une longue poursuite. "L'échappée était très forte donc on a pris nos responsabilités dès le début avec Oscar (Chamberlain). Ensuite, on a décidé de ne plus rouler car on n'était plus nombreux dans le peloton et Arkéa ainsi qu'Israel ont fait un gros boulot, relayés à la fin par Kern Pharma". Entre temps, Soto avait disparu de l'échappée et donc Idar Andersen avait bouché le trou tout seul avant de s'isoler à l'avant.

GROS TRAVAIL DE TOM DONNENWIRTH

Le Norvégien est repris avant la flamme rouge et donc tout redevient possible pour Benoît Cosnefroy. "C’est vraiment un circuit final qui n’est pas facile à contrôler, il y a souvent beaucoup d’attaques mais cette année le peloton roulait trop vite, ajoute-t-il. Le dernier kilomètre s’est bien passé avec Tom (Donnenwirth) qui a fait un gros travail et j’ai bien manœuvré dans le sprint. On espérait arriver en bonne position au pied de la bosse, on était dans le bon tempo en 15e-20e position, Tom est resté avec moi, il a une super intelligence de course et il a pris le manche à 800 mètres, puis il s’est écarté dans le dernier virage. Clément Venturini a lancé le sprint avec un coureur de Caja-Rural, j’ai réussi à les doubler et à m’imposer (voir le classement)". L'ancien vainqueur du Grand Prix de Québec semble imbattable actuellement dans ce type de final. "Il a un gros punch, c’est un homme difficile à battre sur des arrivées comme ça", constate Nolann Mahoudo (Cofidis), 8e à Quimper.

Pourtant, le leader de Decathlon AG2R La Mondiale n'était pas au mieux sous le soleil du Finistère. "C’était difficile avec la chaleur, je n’avais pas de super sensations aujourd’hui. Il faut faire attention à l’hydratation et l’alimentation, j’ai essayé de faire la course parfaite à ce niveau-là, ce sont mes premières chaleurs de la saison donc je les appréhendais un peu". Il faut aussi penser au lendemain puisque la Coupe de France continue avec les Boucles de l'Aulne dimanche et Benoît Cosnefroy hérite du coussin de leader avec un petit matelas d'avance de 34 points sur Clément Venturini. "C’est une bonne nouvelle, des courses comme ça vont me permettre d’être bien placé. Les Boucles de l’Aulne n'est pas la course la plus facile à manœuvrer, mais je pense que je vais être un peu mieux que dimanche dernier sur le Tro Bro Leon, donc j’espère bien figurer". A Châteaulin, l'arrivée ne sera pas en bosse cette fois-ci mais ne sera pas toute plate pour autant. "L’arrivée à Quimper, me correspond mieux que celle des Boucles qui est plus pour les sprinteurs même si le parcours me correspond très bien". Et on annonce moins chaud pour ce dimanche dans le Finistère.

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