Victor Guernalec n'a pas regardé à la dépense pour gagner Arbent-Bourg-Arbent. Le Champion d'Auvergne-Rhône-Alpes a multiplié les attaques dans le final de la classique Elite Nationale. Mais alors qu'il s'est fait contrer par Quentin Cowan dans le dernier kilomètre, le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a pu sauter sur la ligne le représentant du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com (voir classement). Pour battre le Canadien, le Breton a pu compter sur un bon coup de main de son coéquipier, Mathias Le Turnier, présent avec lui dans l'échappée de six coureurs. "Quand Quentin Cowan a attaqué, Mathias a essayé de sauter dans la roue, mais il lui en a manqué. Du coup, il s’est sacrifié pour moi jusqu’à la fin", raconte-t-il à DirectVelo.

Généreux dans l'effort ce dimanche, Victor Guernalec ne venait pas pour gagner, une semaine après son succès dans la dernière étape du Circuit de Saône-et-Loire. "Je voulais faire gagner un coéquipier. Il y a un peu de frustration, concède-t-il. Mon rôle était de faciliter la course aux gars. Je faisais beaucoup d’efforts pour que les autres leaders me suivent et qu’ils se crament peut-être afin que mes coéquipiers gardent des forces. Je l’ai peut-être mal fait avec la chaleur et vu que j’étais plutôt bien, ça a sans doute mis des gars de l’équipe dans le rouge surtout dans la bosse du Berthiand". C'est dans le col du Berthiand, à 70 kilomètres de l'arrivée, qu'un gros écrémage de douze coureurs s'est produit. Dans cette échappée, Victor Guernalec est entouré de deux coéquipiers : Maarten Van Asbroeck et Mathias Le Turnier. 

L'homme aux désormais cinq succès voulait offrir la victoire à l'ex-pro. "Merci à Mathias. Il a fait un sacré boulot, je ne peux que le remercier. Il avait déjà accompli un boulot énorme pour moi à Annemasse-Bellegarde. J’ai presque des regrets pour lui, j’aurais bien aimé qu’il lève les bras, mais ça ne va pas tarder vu comme il était fort aujourd’hui". Mais la victoire est restée au club burgien. Comme il l'avait annoncé (lire ici), Victor Guernalec a pris le temps de souffler en début de semaine. "Lundi-mardi, je me suis reposé, j’avais des copains à la maison. On en a profité, on a fait du vélo sous le beau temps, on est allé au resto. J’ai bien vécu cette semaine, ça m’a fait du bien à la tête de voir mes potes de Bretagne, apprécie le Finistérien exilé à Aix-les-Bains. Je suis arrivé avec des jambes un peu moyennes, mais ça s’est débloqué finalement au fur et à mesure. Maintenant, ça va être une gestion de forme entre de l’entraînement et du repos pour arriver au top sur les objectifs". Victor Guernalec a bien retrouvé la bonne spirale.