L'AVC Aix-en-Provence est dans le match pour aller jouer la victoire sur le Tour de la Mirabelle. Ce vendredi, l'étape tracée entre Mont-Saint-Martin et Jœuf a bouleversé la course au maillot jaune (voir classement). Et la N1 a mis deux éléments dans le bon coup qui s'est joué la victoire et creusé un écart. Même si Oscar Nilsson-Julien a bien failli rater le bon coup. "On a pris toute la flotte de la région, je crois, et j'ai crevé, rigole-t-il. C'était tellement dur dans les voitures, je me disais que ça pouvait sortir maintenant. Je suis remonté. Jérémie (La Grenade) était en train d'attaquer donc j'en ai mis une avec lui, j'ai fait une borne à bloc et on est tous sortis ensemble. On a commencé à rouler direct. On a bien parlé et on a géré".

« PARFOIS LA COURSE MONTRE AUTRE CHOSE »

Jérémie La Grenade voit en effet un maillot familier l'accompagner. "C’était vraiment amusant, je savais qu’une échappée pouvait aller au bout aujourd’hui, j’ai vu dans beaucoup de Classe 2 que des petits groupes se faisaient sous-estimer et allaient au bout. Quand on est sorti et que j’ai vu Oscar avec moi j’étais vraiment content, car je sais que sur un effort comme ça il est vraiment fort". Jean-Michel Bourgouin, directeur sportif, comprend petit à petit que cette aventure se présente bien. "On avait prévu d’aller devant mais pas avec si peu de coureurs, on s’était dit que ça pouvait partir n’importe comment, il fallait mettre quelqu’un devant à partir de six ou sept coureurs. Au départ ça paraît ambitieux mais il y avait un groupe super fort devant, avec deux pistards, des coureurs vraiment solides. On a vite compris que ça allait être compliqué de rentrer derrière".

Vu l'avance au pied de la Côte de Montois, la tendance était très positive. "Quand j’ai vu qu’il y avait encore deux minutes au pied, j’ai compris que ça n’allait pas rentrer. C’est le vélo, on prévoit des scénarios, tout le monde pensait que ça allait arriver au sprint, et parfois la course montre autre chose, c’est pour ça que c’est intéressant, il se passe toujours quelque chose de différent", constate le directeur sportif. Et justement, le sort n'a pas encore livré toutes ses surprises. Et elles ne sont pas très bonnes pour les Aixois. "Je tombe à environ 7 kilomètres de l’arrivée, dans un virage on arrive un peu trop vite, je n’étais pas super lucide avec la bosse juste avant, j’ai glissé et mes deux roues sont parties et j’ai fait le reste de la course tout seul", regrette Jérémie La Grenade.

« ON A DEMANDÉ AUX COUREURS D'ÊTRE PLUS ACTIFS »

Oscar Nilsson-Julien porte alors les espoirs de l'AVC Aix-en-Provence pour décrocher un succès en Classe 2. Mais lui aussi perd ses chances de victoire sur une erreur. "Malheureusement je prends un mauvais virage au kilomètre, et je ne rentre sur les deux que quand ils lancent leur sprint. Je me sentais bien, c'est cool, je suis fier quand même. C'était une bonne course de notre part". Finalement, le spécialiste de la piste est parvenu à reprendre Jan Willem van Schip, mais pas Finn Crockett, finalement vainqueur. Deux coureurs qu'il connait bien. "Je connaissais bien van Schip de la piste, mais aussi Crockett avec qui j'ai couru en Angleterre. C'était un bon groupe. J'ai dit à tout le monde qu'on faisait le général, on faisait la bosse et on jouait au sprint. C'est ce qu'on a fait".

Sur le plan du classement général, tout va bien pour les Aixois. Mais le scénario de fin laisse quelques petits regrets à Jérémie La Grenade. "Il y a beaucoup de déception, car pour moi les résultats sont surtout dans les échappées et ce n’est pas tous les jours que ça va au bout. J’y croyais vraiment fort. L’équipe est forte depuis le début de l’année, je pense qu’on va continuer comme ça". Jean-Michel Bourgouin est du même avis. "On essaye d’être offensif, on a envie de courir comme ça. En début de saison, on était un peu trop dans la gestion. On a demandé aux coureurs d’être plus actifs même si ça ne réussissait pas, le vent tourne du bon côté". Et d'ici dimanche, la réussite sera peut-être davantage du côté de l'AVC Aix-en-Provence.