Evita Muzic : « J'ai fait ce que j'ai pu »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Il n'y aura pas eu de miracle pour Evita Muzic, mais pas non plus de catastrophe, ce dimanche, sur l'Alpes Grésivaudan Classic. Si le parcours convenait forcément à ses qualités, elle qui était d'ailleurs tenante du titre, elle n'arrivait pas dans les mêmes conditions cette année. "C'est un peu mitigé, je suis contente du résultat au vu de mes sensations du jour. Je ne m'attendais pas à avoir les meilleures jambes, je n'ai repris le vélo que lundi après une coupure d'une semaine donc je savais que ça allait être compliqué. Ce n'était pas moi la leader mais je me suis retrouvée à faire le travail quand même donc j'ai fait ce que j'ai pu", résume-t-elle à l'arrivée.

À l'origine, la FDJ-Suez avait plutôt désigné Léa Curinier pour porter les espoirs de la WorldTeam. "Elle a beaucoup travaillé pour moi donc ça me faisait plaisir. Elle était plutôt bien au pied puis elle a craqué. Cecilie (Ludwig) n'était pas super non plus donc au final notre tactique a été désorganisée". Evita Muzic a alors été propulsée comme leader de son équipe pour tenter d'aller chercher la victoire en haut de Chamrousse. "Je manquais de rythme, tout le monde m'a attaquée. Je suis restée à mon train. Je savais qu'au punch je pouvais jouer la 2e place mais Marion (Bunel) était très forte".

« J'AVAIS CETTE BOULE AU VENTRE »

À moins de dix kilomètres du terme, c'est en effet la coureuse de St-Michel-Mavic-Auber 93 qui a placé son attaque. Ni Evita Muzic, ni Valentina Cavallar (Arkéa-B&B Hôtels), ni Julie Bégo (Cofidis) n'ont pu réagir. "Les deux autres me regardaient, j'étais ultra surveillée. Je n'y suis pas allée tout de suite et ça s'est un peu enterré. Ça jouait la 2e place". Une 2e place finalement acquise par Evita Muzic dans le sprint, bien loin de Marion Bunel (voir classement). "Là c'est un peu dur de remettre en route. Les objectifs sont plus lointains. J'ai dû faire deux semaines chez moi depuis janvier, donc ça a fait du bien de couper mentalement, j'en avais besoin", raconte celle qui a pu profiter de sa famille.

Outre l'aspect sportif, Evita Muzic a aussi pu prendre le temps de digérer la récente sélection pour les Jeux Olympiques de Paris, auxquels elle ne participera donc pas. "Je le savais depuis une semaine. C'était assez dur mentalement donc j'avais hâte que ça sorte et de pouvoir m'exprimer, même si je le sentais arriver plusieurs semaines auparavant, j'avais cette boule au ventre". Maintenant, elle préfère répondre sur le vélo. "Je serai revancharde pour prouver que j'avais ma place. L'argumentation de la Fédé n'avait pas trop de sens mais je ne préfère pas m'étaler dessus. C'est comme ça". En Catalogne, en Suisse ou en France pour le Championnat national et le Tour, Evita Muzic ne manquera pas de courses.

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