Jakob Söderqvist a du mal à y croire
Champagne shower pour Jakob Söderqvist. Le Suédois a presque tout raflé lors de la première étape du Tour d’Italie Espoirs. Lauréat du chrono de 8,8 km à 48,8 km/h de moyenne malgré un joli pétard à mi-parcours, il enlève le premier maillot rose de leader de l’épreuve, en plus des tuniques de meilleur sprinteur et de meilleur grimpeur, puisqu’il a également réalisé le meilleur temps mesuré dans l’ascension de Beauregard (voir classements). Il laisse le maillot du meilleur jeune à Jarno Widar. Sur le podium protocolaire, il s’est ainsi présenté à quatre reprises et a pu déboucher plusieurs bouteilles - notre photo ci-dessous - lors de la cérémonie protocolaire. “Ce chrono était l’objectif principal de la semaine, pour moi mais aussi plus généralement pour l’équipe. Évidemment, on peut espérer plein d’autres choses cette semaine mais c’était, sur le papier, notre plus grosse chance de victoire d’étape”, se félicite le puissant rouleur de la Lidl-Trek Future Racing au micro de DirectVelo, après la course.
Surpuissant, le Scandinave avait déjà fait parler la poudre plusieurs fois depuis le début de saison sur son vélo de chrono, notamment chez les grands, au Tour de la Provence (2.Pro), lorsqu’il n’avait été devancé que par son propre coéquipier Mads Pedersen sur la corniche de Marseille. Ainsi, le voir l’emporter sur ce chrono du Giro Next Gen n’est en rien une surprise, mais encore fallait-il assumer son statut. “J’y croyais mais avant chaque chrono, il y a forcément des doutes. Je me demandais si j’allais réussir à le faire. Gagner le chrono et donc porter le maillot rose était mon objectif principal. C’est bon, c’est dans la poche et j’en suis super heureux”.
« UNE QUESTION DE GESTION »
Le dernier vainqueur du Tour de Bretagne a parfaitement géré son affaire durant ce chrono technique avec beaucoup de virages dans les rues d’Aoste, avant donc ce drôle de pétard où beaucoup se sont écroulés. “Il fallait en garder un peu au début. Je ne voulais surtout pas arriver dans le rouge au pied de la bosse car même si elle était courte, c’était sacrément pentu. Puis il y avait encore une partie à 5% où il fallait être capable d’en remettre un peu et de descendre des dents. C’était vraiment une question de gestion. Je voulais finir l’ascension très fort. Je suis très content de la façon dont j’ai su gérer ces huit kilomètres”.
Depuis le début de l’année, Jakob Söderqvist - révélé l’an passé lors d’une victoire d’étape au Tour du Loir-et-Cher - est sur un petit nuage. Il voit plus que jamais la vie en rose. “Je ne m’attendais pas à tout ça. C’est assez fou. Je me demande si tout est réel. Tout va très vite pour moi depuis l’an passé. Je me suis vraiment mis à la route il y a peu et pourtant…. J’essaie de profiter au maximum de tout ce qu’il se passe pour moi”.