Dario Giuliano : « Le gros morceau de l’année »

Crédit photo Sarah Beziane / DirectVelo

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Il aura été le premier attaquant du Tour d’Italie Espoirs. Après un premier test lors du chrono inaugural dans les rues d’Aoste, dimanche, Dario Giuliano s’est lancé à l’offensive après une vingtaine de kilomètres lors de la première étape en ligne, ce lundi. D’abord accompagné par le seul Gianmarco Carpene, le coureur du Team Poli-Kometa U23 a ensuite vu plusieurs autres coureurs rentrer en cours de route. Cette fugue n’a rien donné mais le Français a montré ses intentions. DirectVelo fait le point avec le 10e du Championnat de France d’Altkirch (lire ici), qui dispute actuellement, sous le maillot d’une formation espagnole, sa première saison dans les rangs Espoirs.

DirectVelo : Que représente ce Tour d’Italie Espoirs pour toi ?
Dario Giuliano : Si on m’avait dit l’année dernière ou les années précédentes que je participerai à une épreuve si prestigieuse chez les Espoirs, j’aurais signé direct. C’est le gros morceau de l’année. C’est énorme. Maintenant que j’y suis, je vais essayer d’obtenir les meilleurs résultats possibles sur des étapes. Je savais que la course était au programme de l’équipe mais comme je suis Espoir 1, je ne savais pas trop si l’équipe allait me faire confiance pour pouvoir y participer. Vu que j’ai fait un bon début de saison et que j’étais parmi les meilleurs de l’équipe, au fur et à mesure des semaines, je me suis rendu compte que j’allais y aller. On savait qui allait y être sans vraiment que ce ne soit dit clairement. Ça doit faire un mois et demi que c’est officiel et j’ai pu me préparer pour ce Giro.

Avec donc l’envie de te montrer à l’avant !
Ça va être compliqué d’accompagner les meilleurs dans les grosses étapes de montagne. Il faut garder la tête sur les épaules. Je dois donc essayer de prendre des échappées, d’avoir un coup d’avance. Sur les étapes de moyenne montagne, j’essaierai de tenir avec les meilleurs pour gagner.

« LE NIVEAU EN ESPAGNE EST UN PEU INFÉRIEUR »

Qu’espère l’équipe Polti-Kometa de ce Tour d’Italie ?
On est plutôt focalisé sur les étapes pour essayer de montrer au maximum le maillot. Obtenir les meilleurs résultats possibles sur les étapes… Au général, on a déjà pris pas mal de retard au chrono parce qu’on n’est pas du tout spécialistes de l’exercice. Ça peut venir au fil des étapes s’il y en a un qui se sent bien. Un Top 15 pour Luca Bagnara est jouable, je pense. Au sprint, on a Gabriele Raccagni qui veut s’y essayer mais ce sera compliqué de rivaliser avec Paul Magnier toute la semaine. Il a une bonne pointe de vitesse, on ne sait jamais. Pourquoi pas essayer le coup du kilomètre un jour, aussi. C’est plus dans ses cordes.

Tout semble bien se passer pour toi depuis le début de l’année…
Mes débuts chez les Espoirs en Espagne se passent super bien. J’apprends, je découvre cette nouvelle catégorie, ça me plaît. J’ai obtenu pas mal de Top 10 en Espagne et donc cette 10e place au Championnat de France. Pour un Espoir 1, ce n’est pas trop mal. Au Championnat, je savais que j’étais sur une bonne lancée au niveau de la forme. C’était la première fois que je courais en France, j’avais quelques doutes. Finalement, ça allait. Le niveau en Espagne est un peu inférieur par rapport à la France. Mais c’est quand même un bon niveau, ça reste relevé vu que j’arrive à être aux avant-postes dans les deux pays de façon similaire. Pour le reste, l’équipe a un esprit assez familial. Ils sont surtout là pour nous aider à nous développer et nous apporter le maximum de choses pour atteindre le niveau professionnel. Au début, c’était compliqué avec la langue. J’avais quelques petites bases d’espagnol, rien de plus. Maintenant, ça va, j’arrive à me débrouiller.


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