Il a refait le coup. Vainqueur surprise du Championnat de France Amateurs du contre-la-montre l’an passé et discret sur la route depuis le début de l’exercice 2024, Mathias Ribeiro Da Cruz a décroché un nouveau titre, ce jeudi. Sur le circuit normand de Saint-Martin-de-Landelles (Manche), le sociétaire de la formation Hexagone-Corbas Lyon Métropole l’a emporté largement face aux autres coureurs amateurs, tout en terminant 8e du scratch, face aux pros (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du désormais double Champion de France après la course.

DirectVelo : Quel saveur ce titre a-t-il en comparaison avec celui de l’an dernier ?
Mathias Ribeiro Da Cruz : C’est une confirmation et beaucoup de soulagement. Pouvoir réitérer une performance comme celle-là, ce n’est jamais facile. Alors je suis vraiment content. Préparer un Championnat, se fixer un objectif précis et tout mettre en place pour un objectif précis et pour être prêt le Jour-J, c’est ce que j’aime le plus en cyclisme. Le début de saison n’a pas été idéal pour plusieurs raisons mais il y a deux mois, tout a commencé à bien se mettre en place. J’ai réussi à bien me préparer.

Le parcours te plaisait-il ?
Oui, il était très beau. C’était pour les vrais spécialistes, même si la fin n’était pas facile et qu’il fallait donc quand même en garder un peu pour la dernière partie. Je suis parti un poil vite et je n’ai donc pas pu faire les watts que je voulais. En terme de gestion, je n’avais pas prévu de faire ce chrono comme ça. J’ai dû gérer la partie dure et en garder beaucoup dans les descentes. Je suis quand même très content de mon chrono.

« UN NOUVEL ENVIRONNEMENT »

Qu’est-ce qui a changé pour toi en un an ?
Beaucoup de choses. En 2023, j’étais en année de césure. Je ne faisais que du vélo et j’étais chez papa et maman. Cette année, j’habite à Chambéry et je suis en stage de fin d’études chez Decathlon AG2R La Mondiale, en tant qu’ingénieur sur la performance et le matériel. Je travaille avec leurs partenaires comme Van Rysel. C’est un nouvel environnement pour moi.

Pourquoi as-tu fait la saison sans ton maillot de Champion de France sur les chronos ?
En fait, je n’ai fait qu’un chrono sans. Je suis tombé avec sur une reco de prologue. Puis ChronoPost a perdu ma combi et je ne l’avais donc pas à temps pour le chrono de la Route Vendéenne. Mais ce n’était pas voulu du tout. Maintenant, c’est bon, je l’aurai pour la suite de la saison !

« JE ME VOIS MAL CONTINUER EN ÉLITES EN ÉTANT INGÉNIEUR À TEMPS PLEIN »

Ton dauphin, Corentin Ermenault, est repoussé à 46”. T’attendais-tu à de tels écarts ?
C’est dans le prolongement de l’année dernière. Il y avait déjà eu un bel écart et j’espérais refaire la même chose cette fois-ci. Je ne suis qu’à 30 ou 40 secondes du podium des pros (29” de la médaille de bronze, NDLR). Je suis content d’être à ce niveau-là au milieu des professionnels.

Quel est ton plan pour les mois à venir ?
Je vais continuer de travailler avec Decathlon AG2R La Mondiale, je vais finir mon stage avec eux, tout en donnant le maximum pour performer en Élites. Pour l’an prochain, on verra ce que ça donne. Je me vois mal continuer en Élites en étant ingénieur à temps plein à côté. Cette année, c’est déjà compliqué. Pour les chronos, ça marche bien mais sur la route, je manque de charges. En 2025, soit je me concentrerai sur des objectifs précis comme des chronos ou pourquoi pas un record de l’heure, en me faisant plaisir, soit je passe au-dessus. Si j’ai une opportunité de trouver une équipe, évidemment je la saisirai.