Marion Borras : « La longueur du chrono m'a fait très peur »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Les contre-la-montre en Normandie réussissent à Marion Borras. 4e en début de saison au chrono du Tour de Normandie, la représentante de St-Michel-Mavic-Auber 93 monte sur le podium du Championnat de France de la spécialité ce jeudi (voir le classement). Au bout d'une épreuve partie devant le Mont-Saint-Michel, et longue de 35 kilomètres, celle qui participera aussi aux Jeux olympiques sur piste revient sur sa médaille de bronze.

DirectVelo : Tu décroches ta première médaille chez les Elites dans un Championnat de France. Qu'est-ce que représente cette médaille ?
Marion Borras : Pour l’instant, je ne réalise pas trop, de voir le chemin parcouru, ça fait longtemps que j’attends ce podium. Tous les ans je progresse d’une place et là, monter sur le podium ça fait vraiment plaisir. On est sur une grosse prépa pour Paris, ça fait depuis Tokyo qu’on a mis en place tous nos stages en hypoxie grâce à la fédé. On bénéficie d'un gros accompagnement.

Comment as-tu préparé ce contre-la-montre ?
La préparation n’a pas du tout été spécifique chrono, je sors de deux semaines de stage à Saint-Quentin-en-Yvelines pour la piste. J’ai pu en faire seulement début mai. Sur la piste, on travaille beaucoup la position parce que sur la poursuite par équipe, l’aéro est primordial. Donc ça fait un peu partie de la prépa, mais la longueur du chrono m’a fait très peur. C’est un chrono difficile, avoir ce résultat au bout, c’est vraiment encourageant et ça me rassure encore plus pour cet été. On sera cinq cet été et savoir qu’on est toutes performantes ça a un côté rassurant. A Paris, on veut aller chercher la médaille sur les trois disciplines.  

« TU AS DEUX MINUTES POUR FINIR »

Tu en faisais un objectif ?
C’est toujours un objectif le chrono au France, ça fait quelques années que je le pointe mais les préparations sont plus ou moins idéales. On sait qu’il y a toujours des préparations qui ne se passent pas comme on le veut, mais c’est pour tout le monde pareil. C’était important pour moi de performer ici pour cet été, mais aussi pour mon équipe St-Michel-Mavic-Auber 93 qui m’accompagne dans mon double projet (route et piste, NDLR). Je voulais mettre un point d’honneur pour les remercier. Il y a une bonne entente avec l’équipe de France sur piste et St-Michel.

Comment as-tu géré ce contre-la-montre ?
Le vent n’était pas favorable. Il ne fallait pas gérer dans la première partie  parce qu’on pouvait perdre vraiment beaucoup de temps. J’ai plutôt essayé de souffler sur la partie intermédiaire avec la grande route. J’avais un gros braquet, donc j’ai essayé d’enrouler à ce moment-là et de souffler pour finir vraiment très fort parce que les 15 dernières bornes étaient vraiment très dures, je pense que ça s’est joué là.

Pour la médaille de bronze, c'était serré entre toi et Maeva Squiban...
D’habitude je ne suis pas fan d’avoir les temps intermédiaires mais j’ai pensé que là c’était important comme il fallait gérer l'effort. Sur les deux premiers intermédiaires, on m’a dit qu’on était trois pour la 3e place, je savais que les deux premières places s’éloignaient. Il ne fallait vraiment rien lâcher. Dans la dernière borne il m’a dit : « tu as deux minutes pour finir », et là c’était un enfer parce que la ligne droite d’arrivée était vraiment longue. Avoir cette 3e place au bout, ça fait vraiment plaisir.


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