Antoine Berger : « Si ça vient, tant mieux »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Antoine Berger a tenu bon. Après son coup de force de la veille, le sociétaire du SCO Dijon est parvenu à sauver l’essentiel, ce dimanche, à savoir son maillot jaune, lors de la troisième et dernière étape du Tour du Pays Roannais. Malgré une fin d’étape animée, durant laquelle les hommes forts de la course ont pour certains tenté le tout pour le tout, l’athlète de 24 ans s’est offert son quatrième bouquet de la saison (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction d’Antoine Berger, à chaud, au pied du podium protocolaire.

DirectVelo : Que représente cette victoire au général du Tour du Pays Roannais ?
Antoine Berger : C’est énorme ! Gagner un classement général était l’un des mes objectifs de la saison. Le gagner avec une victoire d’étape, en plus, c’est encore mieux et une belle manière de le faire. Au départ de cette dernière étape, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. Je me posais des questions, forcément. Mais finalement, ça a été assez limpide. Le début de course était très vallonné mais les gars de l’équipe ont vite pris les choses en main. Je me suis rapidement senti hors de danger.

« IL FALLAIT FAIRE ATTENTION »

Tes coéquipiers t’ont-ils surpris ?

Oui. D’ailleurs, je pense que peu d’équipes s’attendaient à ce que l’on soit collectivement aussi fort. J’ai quand même été titillé par quelques attaques dans le final mais j’avais de bonnes sensations. Je me disais donc que j’allais m’en sortir, même s’il fallait faire attention à cette arrivée au sprint. D’un autre côté, cette potentielle arrivée au sprint pouvait aussi nous permettre de rêver à une victoire d’étape de Marius (Macé), en jouant sur tous les tableaux à la fois. On a tenté mais ça n’a pas marché pour l’étape.

As-tu eu le temps d’apprécier dans le final ?
Pas du tout car ça roulait hyper vite et je ne suis pas très à l’aise sur ce type d’arrivées. J’ai attendu d’avoir passé la ligne pour savourer, après avoir demandé si c’était bien sûr que je l’emportais.

« UNE CHARGE PHYSIQUE ET MENTALE »

Courir avec le maillot jaune, ça fait quoi ?

C’est un plaisir, on se sent bien, mais on se sent aussi surveillé. En quelque sorte, on a une cible dans le dos mais si on a les jambes pour l’assumer, ça va.

Après ton succès à Puyloubier, tu n’étais pas parvenu à enchaîner. On imagine que cette fois-ci, tu as envie de poursuivre cette belle série !
Oui, mais en me prenant moins la tête, je pense. Je suis tombé deux fois après Puyloubier, c’était une charge physique et mentale. J’ai toujours dans un coin de la tête de passer pro mais je n’en fais pas une fixation. Si ça vient, tant mieux, mais pour l’instant je veux surtout vivre l’aventure à fond et c’est ce que je suis en train de faire. Il ne faut pas que je me repose sur mes lauriers, je vois que je peux encore faire de belles choses mais je dois progresser sur pas mal de choses, notamment dans le placement. Physiquement, c’est déjà très bien dans les bosses. C’est surtout stratégiquement que je dois progresser. J’arrive à m’étonner. Je suis plus serein qu’avant, je ne panique pas dans les moments importants, c’est bien. 



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