Alexis Vuillermoz va (enfin) retrouver la compétition sur le Tour de l’Ain. Hormis la parenthèse du Championnat de France sur route, le Jurassien n’a plus enfilé le moindre dossard depuis le Tour des Asturies, fin avril. “J’avais quand même fait un gros mois de mai à l’entraînement, en préparation de juin. Mais finalement, j’ai été écarté au dernier moment de la sélection pour le Tour de Slovénie et j’ai enchaîné les grosses charges d’entraînement pour pas grand-chose”, sourit-il après coup pour DirectVelo. L’absence de sa formation TotalEnergies à la fois sur les routes du Critérium du Dauphiné et sur le Tour de Suisse a forcément contrait le staff de la ProTeam à faire des choix. Ce que comprend parfaitement le puncheur. “Ils ont privilégié les jeunes de l’équipe. Etant donné notre calendrier, tout le monde ne pouvait pas courir à cette période, c’est normal. Il faut faire des choix et l’équipe mise sur les jeunes en pensant à l’avenir. C’est normal, il faut l’admettre même si ça ne m’a pas été profitable”, synthétise-t-il avec lucidité et humilité.

Alors qu’il dispute pour rappel sa dernière saison dans les pelotons (lire ici), « Pikachu » va donc disputer le Tour de l’Ain, de samedi à lundi. Non loin de la maison. “Souvent, le Tour de l’Ain passe par le massif du Jura. Ce sont des routes que je connais bien depuis tout jeune. J’apprécie particulièrement cette course”. Espère-t-il être suffisamment compétitif pour y jouer un rôle important ? “L’air de rien, il y a toujours un gros niveau sur la course, avec pas mal de coureurs qui préparent la Vuelta et quelques déçus qui n’ont pas été pris sur le Tour. Le parcours est dur mais il reste abordable pour pas mal de coureurs. Il y aura des ouvertures. Ça peut sourire à différents profils”.

Après le Tour de l’Ain, Alexis Vuillermoz enchaînera les épreuves espagnoles : Tour de Castille-et-Leon, Prueba Villafranca, Clásica San Sebastian - “une course que j’ai toujours appréciée” - et Circuit de Getxo. Avant le Tour d’Allemagne. Papa d’un petit garçon d’1 an et demi, l’athlète de 36 ans a une idée bien précise de l’endroit où il souhaiterait mettre un terme à sa carrière l’automne prochain. “Rien n’est acté mais j’aimerais terminer au Tour de Vendée. Ce serait un beau symbole à bien des égards, notamment du fait que l’équipe est vendéenne, bien sûr. C’est aussi la course sur laquelle j’avais bouclé ma première saison pro (avec Sojasun en 2013, NDLR). Et ça permettrait à mon petit d’être là. Ce serait l’occasion de terminer en beauté. Je veux que mon fils soit là pour ma dernière course, je n’ai pas envie de finir à l’autre bout du Monde”.