Paul Seixas : « Tout est possible »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

ll reste une étape à Paul Seixas pour tenter de renverser la table. Avant la dernière étape de l’Ain Bugey Valromey Tour prévue ce dimanche entre Virignin et Champagne-en-Valromey, le leader de Decathlon AG2R La Mondiale U19, grand favori de l’épreuve au départ, pointe à la 3e place du général, à 55 secondes du leader Albert Philipsen (voir classement). Avant l'ultime bataille, DirectVelo a fait le point avec le coureur licencié à la Motte-Servolex Cyclisme.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette quatrième étape ?
Paul Seixas : Ça s’est bien passé. Tout le monde a fait un gros job et j’ai pu me reposer là-dessus et en garder un peu sous la pédale. Parfois, j’ai pu les aider à essayer de sortir. (Albert) Philipsen était très solide et (Lorenzo Mark) Finn aussi. Ils ont toujours réussi à rattraper le coup. L’échappée se joue la gagne pour peu donc c’est parfait, le général n’a pas bougé. J’ai réussi à rester en vie jusqu’à la fin. Les 10 derniers kilomètres, c’était vraiment très tendu, ça frottait assez mal. À 1,5 kilomètre de l’arrivée, j’étais derrière un coureur qui est tombé. J’ai failli chuter également mais c’est passé. J’ai pu accélérer pour bien me placer avant le dernier virage et finir plus tranquillement. Je vais chercher une petite place. Je suis content de la journée, tout s’est bien passé et maintenant on peut se concentrer sur la dernère étape.

Quel était ton sentiment ce vendredi soir après avoir concédé du temps sur Albert Philipsen et Lorenzo Mark Finn ?
Il y avait forcément de la frustration. Après avoir bien regardé l’étape et le profil, je peux dire que ce n’était sans doute pas assez dur. Les cols étaient très roulants, ils pouvaient convenir à Philipsen et aux coureurs qui avaient plus de force. Je n’ai pas réussi à faire de différence, ils sont restés dans ma roue et ça leur a peut-être permis d’en garder pour le final. Ça m’a un peu agacé mais j’ai essayé de rester calme, à la fin on se relayait mais dès que ce n’était pas moi qui menais le groupe, ça ne roulait pas extrêmement vite. Quand on est sorti avec Philipsen dans la descente, on n’a pas assez bien collaboré. Dans le final, ça s’est joué tactiquement, les deux coureurs loin au général sont partis (Adria Pericas et Jakob Omrzel).

« ÇA SERA LA GAGNE OU RIEN »

Comment ça s’est passé ensuite pour toi ?
On s’est observé, et j’ai pris la mauvaise décision de suivre (Lorenzo Mark) Finn mais il m’attendait comme à chaque fois, il nous suçait la roue. C’était un peu énervant mais ce n’est pas grave, c’est la course. C’est sans doute des consignes qu’il avait eues. Ce n’est pas non plus un coureur très offensif. Il attendait que je fasse l’effort, on s’est regardé et on s’est fait avoir. Sur la partie plate, c’était trop tard. Les trois se relayaient, je ne sais pas exactement pourquoi Adria Pericas roulait lui aussi. Derrière à deux contre trois, et avec  (Albert) Philipsen devant, on n’a pas réussi à reprendre les 20 secondes perdues sur l’attaque. Ce n’est pas grave, il reste la dernière étape.

Est-ce encore vraiment possible de gagner ce Valromey ?
Tout est possible. Ce n’est pas l’idéal que les cols soient aussi loin de d’arrivée. Ça va être très dur de renverser le général mais on va tout tenter. Je ne suis pas venu ici pour finir 2e ou 3e. Ça sera la gagne ou rien. On va tout tenter avec l’équipe. On a un collectif très solide. J’aurai juste à conclure le travail de l’équipe de toute la semaine. Même si comme je l’ai dit c’est dommage que les cols soient loin de l’arrivée, j’espère que je serai assez solide pour tenir si j’arrive à me retrouver devant. 

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