La saison de Jason Tesson est faite de hauts et de bas depuis le début de l’année et ce n’est visiblement pas terminé. Alors qu’il espérait retrouver la confiance le week-end dernier sur les routes du Tour de l’Ain (2.1), le sprinteur de la formation TotalEnergies n’est pas parvenu à l’emporter lors de l’étape inaugurale, promise aux sprinteurs. Il a même été repoussé hors du Top 5 (voir classement). Pas de quoi rassurer un coureur qui garde tout de même à l’esprit que la roue pourrait vite tourner à nouveau dans le bon sens. DirectVelo fait le point avec l’ancien Champion de France Amateurs. Entretien.

DirectVelo : Samedi, tu avais une belle occasion de gagner à Bourg-en-Bresse mais tu es passé à côté…
Jason Tesson : J’attendais beaucoup de cette reprise au Tour de l’Ain car ça faisait quand même trois semaines sans compétition depuis le Championnat de France. J’ai fait une bonne préparation, physiquement je me sens bien, ce n’est pas ça qui a manqué. Mais j’ai eu du mal à retrouver mes repères, ceux qui me permettent de faire des résultats, voire de gagner. Je me cherche un peu, je réfléchis trop, surtout dans l'emballage final. J’arrive à bien me placer pourtant, mais c’est le sprint qui ne va pas… Ce n’est jamais évident. Il faut que je retrouve une confiance personnelle, mais en tout cas le physique est là et c’est le principal. Il devrait me rester encore pas mal de sprints jusqu’à la fin de la saison.

« IL N’Y A PAS D’EXCUSES »

Tu semblais pourtant avoir eu le déclic lors de ce succès qui avait fait énormément de bien à la Roue tourangelle !
De l’extérieur on ne le voit peut-être pas, mais je vis une saison pas évidente. J’arrive à revenir bien à chaque fois, à faire des résultats, mais ce n’est pas simple. Début avril, j’ai chuté sur le Pays de la Loire Tour. J’ai dû m’arrêter pendant une grande période (près de cinq semaines sans compétition, jusqu’au Circuit de Wallonie, NDLR). J’ai eu du mal à revenir physiquement. À Dunkerque, je n’étais pas au point physiquement et c’est revenu avant le Championnat de France. Je doute, physiquement c’est revenu mais il faut faire des sprints, plus d'arrivées massives pour reprendre confiance. C’est comme ça, il y a des saisons avec et des saisons un peu plus creuses,... Mais comme je le répète, il reste encore les mois d'août et de septembre pour essayer de scorer un maximum.

Tout le monde passe par là dans le peloton…
Je ne suis pas une pépite mondiale et le sport de haut niveau, ce n’est pas facile. Il y a aussi des à-côtés, mais il n’y a pas d’excuses. Si physiquement ça va mais que je ne fais pas de résultats, c’est qu’il reste quelques grains de sable à enlever. Je ne m’en fais pas trop, mais par contre j’ai une grosse envie en cette fin de saison pour la sauver. Je veux faire voir que je suis sprinteur et que je fais des résultats assez souvent. Pour l’instant, c’est ce qu’il me manque cette saison. Il faut en être conscient et se battre pour faire mieux.

« UNE COURSE REPÈRE »

Dans cette situation, avec cette recherche importante de résultats, comment comptes-tu construire ton calendrier de fin de saison ?
Je vais beaucoup parler avec l’équipe car j’ai des attentes et la construction du calendrier est en effet importante pour moi. Il va me falloir une bonne préparation début août. J’espère faire au moins deux courses avant d’être mis sur le Tour Poitou-Charentes, où j’aurai vraiment envie de faire quelque chose.

Tu es lié au “TPC” depuis tes débuts chez les pros !
C’est une course repère, que j’affectionne, qui m’a fait découvrir dans le monde du sprint, dans le monde professionnel. C’est une course importante pour moi. Ensuite, il y aura les Classiques françaises que j’ai l’habitude de faire depuis que je suis passé professionnel : Isbergues, Fourmies, et peut-être Paris-Tours. Il y aura des sprints, c’est sûr, et j’espère en être.