Ramsès Debruyne : « Je n’ai pas à me plaindre »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

C’est sans doute, avec Edoardo Zamperini (lire ici), le garçon le plus frustré au terme de la deuxième étape du Tour du Val d’Aoste (2.2U). Ce jeudi, Ramsès Debruyne a réglé le sprint du peloton pour ce qui représentait de loin sa plus belle - sa seule ? - opportunité de la semaine. Malheureusement pour le Belge, cinq coureurs avaient pris la poudre d’escampette plus tôt dans l’après-midi et n’ont jamais été revus (voir classement). DirectVelo a fait le point avec l’athlète de 21 ans, membre depuis le début de saison de la réserve d’Alpecin-Deceuninck. Entretien.

DirectVelo : On t’imagine très déçu car tu pouvais gagner une étape du Tour du Val d’Aoste…
Ramsès Debruyne : Oui, c’est frustrant de voir cinq mecs résister de peu au retour du peloton. On n’était vraiment pas loin. Mais d’un autre côté, on a fait au mieux avec les gars. On ne pouvait pas vraiment trop prendre nos responsabilités dans le peloton. Quand tu n’as que cinq coureurs dans l’équipe et que tu veux garder un ou deux mecs pour te lancer le sprint, ça devient vite compliqué. Je voulais garder Hente (Michels) et Emiel (Verstrynge) avec moi pour me lancer. Ils l’ont fait parfaitement. Je n’ai pas à me plaindre, l’équipe a été au top. C’est juste le scénario de l’étape qui n’a pas été favorable.

« J’ESPÈRE QUE ÇA VA VENIR  »

Au Youngster Coast Challenge déjà, tu avais réglé le sprint du peloton, pour la 2e place…
Oui, c’est vrai, ça m’est déjà arrivée cette année… Je vais continuer d’essayer. Je vois que sur la pointe de vitesse, je réponds présent. Il faut simplement avoir l’occasion de sprinter pour la gagne et ce sera mieux. J’espère que ça va venir prochainement. Les jambes sont bonnes, c’est le plus important.

Était-ce ta seule opportunité de jouer la gagne cette semaine ?
C’est bien possible. J’avais analysé les parcours et cette étape était de loin la plus intéressante. Toutes les autres sont très dures, même s’il y avait aussi plusieurs montées sur celle-ci. Le final était favorable à une arrivée au sprint.

« JE VAIS PASSER MON TOUR »


Que va espérer l’équipe des trois dernières journées ?
On va jouer le général avec Emiel (Verstrynge). C’est l’objectif prioritaire. Depuis le début de l’année, il a déjà démontré plein de fois qu’il est un très bon grimpeur (il a terminé 6e de l’étape inaugurale mercredi, avec arrivée au sommet de la station de Plaine Joux à Passy, NDLR). On sait qu’il peut encaisser l’enchaînement des jours de course également. Cinq étapes, ça ne lui fait pas peur. On a confiance en lui.

Quels objectifs t’es-tu fixé pour la dernière partie de saison ?
Honnêtement, je ne sais pas encore trop ce qu’il en sera. La seule chose qui est pratiquement certaine, c’est que je ne ferai pas le Tour de l’Avenir. La sélection est déjà établie en interne, en grande partie, et de toute façon le parcours ne me convient pas du tout cette année. Il n’y a pratiquement rien pour un coureur comme moi. Je vais passer mon tour et trouver des courses où je peux viser la victoire.  


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