Ronan Augé : « La course la plus dure de l’année »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Ronan Augé progresse petit à petit. Sans griller les étapes, le sociétaire de la Conti Groupama-FDJ tente de se rapprocher, course après course, d’un niveau qui pourrait à terme - il l’espère - lui permettre de rejoindre la maison-mère. “Depuis deux ans, c’est un de ceux qui a le plus progressé dans l’équipe. Bon, cette semaine au Val d’Aoste, il n’était pas dans son élément mais il fallait faire une équipe et il avait besoin de courir. Il aurait été plus à l’aise à Pérenchies mais c’est important pour la suite”, synthétise son directeur sportif Jérôme Gannat. DirectVelo a profité de sa présence au Tour du Val d’Aoste (2.2U) pour faire le point avec l’Espoir 2. Entretien.

DirectVelo : On t’a vu souvent trainer non loin de la voiture balai dans les cols du Val d’Aoste. Tu n’étais pas forcément dans ton élément ici en Italie…
Ronan Augé : J’étais ici dans un rôle d’équipier, pour préparer la suite de la saison. Je rentrais de coupure après les Championnats de France. J’ai pris énormément de plaisir, la semaine s’est bien passée. Même si ce n’est pas du tout ma spécialité, j’adore monter des cols. C’est un effort assez particulier. Ce n’est pas mon domaine donc j’en ai chié, mais le plaisir était quand même là.

Mis à part peut-être le deuxième jour, tu ne pouvais pas espérer quoi que ce soit en termes de résultats…
C’est clair que ce ne sont que des arrivées au sommet. Il y a des cols tous les jours et aucune étape de plat où l’on pouvait se refaire. Les jambes sont bien dures au bout de cinq jours. C’est vraiment particulier, en termes de profil. C’est la course la plus dure de l’année avec que des cols mais pour la progression, ça reste important de travailler un domaine qui n’est pas le mien. Encore une fois, j’ai pris beaucoup de plaisir à être ici. Je pense que ça me fera passer un cap pour la suite. 

Plus généralement, comment se déroule ta saison 2024 jusqu’à présent ?
Je suis assez satisfait. J’ai passé un gros cap physiquement. Il me manque quand même un résultat. À chaque fois, j’ai manqué de réussite. Quand je suis arrivé en pic de forme à la Ronde de l’Oise, on a eu une intoxication alimentaire dans l’équipe. C’était un peu embêtant. Mais je reste assez satisfait de ma première partie de saison, notamment sur le plan physique où j’ai passé des gros caps. Même si cela ne s’est pas forcément ressenti dans mes résultats, l’équipe est contente et, moi-même, je le vois sur les chiffres donc c’est rassurant pour la suite.

« IL ME MANQUE UN PEU DE TEMPS ET DE MATURITÉ »

Qu’attends-tu des semaines à venir ?
Je vais aller au GP de Poggiani, au Tour de Roumanie et à Plouay. Ce sont des objectifs qui arrivent et sur lesquels j’espère vraiment scorer.

Te sens-tu prêt à rejoindre la WorldTeam à terme ?
Il en manque, c’est sûr, je suis encore très jeune. Comme tous les U23, chacun a sa progression. Personnellement, j’ai besoin de temps pour évoluer. Cela s’est vu sur ces deux années. Cette saison, j’ai fait des courses avec l’équipe WorldTour où j’ai vu que j’avais franchi un gros cap et ça m’a rassuré. Je sens que je peux être prêt à participer à certaines courses, notamment des manches de la Coupe de France mais il est clair que je suis encore au début de ma progression. Je suis assez confiant, mais en me projetant sur plusieurs années.

Que te manque-t-il ?
Je pense qu’il me manque un peu de temps et de maturité physique. C’est un travail plutôt global. Je dois prendre un peu dans toutes les filières physiques mais je sens que cela va se faire d’ici un an ou deux. Même dans la ligne qu’on s’était fixée avec l’équipe, je suis dans la continuité de ma progression donc pour l’instant, toutes les cases se cochent au fur et à mesure. Je suis confiant pour l’avenir.

 

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