Joris Delbove : « Depuis trois ans, je rêvais de gagner une course »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Joris Delbove n’a pas tremblé. Le sociétaire de St-Michel-Mavic Auber 93 a conservé son maillot de leader à l’issue de la dernière étape du Tour Alsace (voir classements). “Pour l’instant, je ne me rends pas trop compte. Je suis content car depuis trois ans, je rêvais de gagner une course et un général. Ça arrive ici, c’est super. Ça récompense tous les sacrifices lorsque je pars loin de la maison et de ma copine. Même si je ne suis pas le plus grand des travailleurs, je fais ce qu’il faut quand il faut. Ça a marché“, se réjouit-il au micro de DirectVelo.

L’Aubois de 24 ans n’a pas cogité. “J’ai plutôt bien dormi, j’ai essayé de ne pas trop penser au fait que je pouvais remporter la course. Je suis resté concentré comme d’habitude. Ça ne sert à rien de trop stresser, c’est parfois là qu’on fait n’importe quoi“. Il est resté sur ses gardes à l’entame de l’ultime acte. “J’ai trouvé que le début d’étape était long et stressant, surtout avant que l’échappée ne parte. J’ai fait en sorte de rester au maximum à côté de mes coéquipiers pour qu’ils ne lâchent rien et que les adversaires se démotivent. Les mecs ont très bien géré, ils ont accompli un boulot de fou. C’était vraiment dur, ça roulait à plus de 50 km/h de moyenne“.

« PLUTÔT UNE JOURNÉE TRANQUILLE »

Puis le bon groupe de sept fuyards est sorti où le plus dangereux au général était Louis Rouland (Arkéa-B&B Hôtels Continentale) qui figurait en 11e position à 2’13“. “Finalement, trois-quatre équipes se sont mis à rouler sans nous demander. Ils nous ont dit qu’ils roulaient jusqu’à l’arrivée. On n’était pas inquiet par l’échappée comme ça s’est tout de suite mis à rouler. On restait quand même à l’affût si l’écart remontait trop haut comme il y avait Louis Rouland. Il n’y a pas eu plus de 1’50“. C’était plutôt une journée tranquille sauf dans le dernier tour où on était stressé au cas où il y ait une chute“.

Joris Delbove succède au palmarès du Tour Alsace à quelques grands noms du cyclisme comme Thibaut Pinot ou Tom Pidcock. “Quand je vois les mecs qui ont gagné l’épreuve, ça fait rêver. Mais je ne suis pas comme eux, je ne me prends pas la tête. J’espère encore progresser et gagner de plus grosses courses“. Dans deux semaines, il participera à la Polynormande avant de retrouver le Tour du Limousin où il avait fini 9e l’an passé. Puis, petite nouveauté au programme, il se rendra en Chine au Tour du Hainan (2.Pro) du 27 au 31 août. “On a décidé de changer le calendrier. On fait souvent les mêmes courses en France, on est content d’aller là-bas“.

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