Katarzyna Niewiadoma s'attendait à être davantage attaquée

Crédit photo A.S.O. / Thomas Maheux

Crédit photo A.S.O. / Thomas Maheux

Il ne reste plus qu'une marche à franchir pour Katarzyna Niewiadoma. Mais pas des moindres. Après une journée plutôt tranquille où elle n'a rien perdu au classement général, arrivant dans la roue de Demi Vollering et quelques secondes devant ses autres adversaires, il faudra s'attaquer à l'étape reine. Et si celle-ci lui sourit, la coureuse de Canyon//SRAM Racing pourra savourer ce qui s'annonce comme l'un des grands moments de sa carrière. "Ça a été si long jusqu'à la Flèche pour enfin gagner une course (elle n'avait pas gagné pendant cinq ans, NDLR), alors gagner une course à étapes et surtout le Tour de France, ça serait l'apogée de ma carrière".

Quelle que soit l'issue, elle en aura fini ce dimanche avec tout ce qui entoure le maillot jaune. "Ce n'est pas tant la préparation mentale que la préparation physique qui joue, surtout sur une course aussi dure. On a 2000 mètres de dénivelé, et c'est de la gestion, du stress, de la fatigue, de la pression...", énumère la Polonaise, qui a dû se débrouiller seule dans la montée finale vers le Grand Bornand. "C'est mieux d'avoir des équipières, mais elles fournissent beaucoup de travail depuis plusieurs jours, c'est normal quand tu te donnes à fond de finir par lâcher. Je les remercie de ce qu'elles font, elles m'encouragent tous les jours et sont à mes côtés".

« CE N'EST PAS COMME IL Y A QUELQUES ANNÉES »

Heureusement, Katarzyna Niewiadoma a bénéficé d'alliées de circonstance. "Dans la dernière montée, FDJ a mis un gros tempo, c'était intéressant, j'entendais que ça respirait fort". Alors la porteuse du maillot jaune a même tenté en personne de secouer le cocotier. "C'était à l'instinct, pour être honnête. Quand j'y suis allée c'était aussi pour voir comment tout le monde se sentait. J'étais bien, c'était facile de répondre et d'être attentive. J'ai écouté mon instinct mais je m'attendais à davantage d'attaques", admet-elle. Et ce dimanche, elle en aura probablement à canaliser. "Beaucoup de choses peuvent se passer".

Dès le Glandon, la course risque de prendre un tournant. "Il peut y avoir une grosse échappée. C'est long et pentu, tout peut changer du tout au tout au classement général. Il va falloir gérer son effort". Et si Demi Vollering semble être un gros danger sur le papier, Katarzyna Niewiadoma ne veut pas suivre que la tenante du titre. "Je ne regarde pas qu'elle, il y a beaucoup d'équipes fortes, ce n'est pas comme il y a quelques années avec une ou deux qui dominaient. On regarde ce qui se passe autour de nous, que ce soit SD Worx ou d'autres". D'autant qu'il est fort probable que la Néerlandaise ne soit pas la seule à lorgner sur le jaune en haut de l'Alpe d'Huez.

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