Le « Monde à l’envers » pour Dominika Wlodarczyk

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Elle espérait faire un gros classement général mais craignait de perdre un temps précieux lors du contre-la-montre individuel de vendredi. C’est tout l’inverse qui s’est produit pour Dominika Wlodarczyk. La Polonaise a été écartée de la course à la victoire finale dès la première étape du Tour de l’Ardèche (2.1), la faute à un coup de chaud. Depuis, elle a passé son temps à courir après ses meilleures sensations cette semaine. Et voilà qu’elle vient de passer à six secondes de la victoire sur le chrono de 15,7 km tracé dans le département du Gard, seulement devancée par la Française Maeva Squiban (voir classement). DirectVelo a fait le point avec l’athlète de 23 ans dans les rues de Méjannes-le-Clap.

DirectVelo : Tu passes à six secondes de la victoire sur ce chrono !
Dominika Wlodarczyk : Honnêtement, je suis très heureuse de ce résultat. La première étape avait été très décevante pour moi, j’ai perdu beaucoup de temps au général alors que je venais ici cette semaine avec l’ambition de faire un bon général. Il a fallu se remobiliser en changeant directement d’objectif et en se concentrant sur l’idée d’aller chercher une étape. Les deux autres étapes en ligne n’ont toujours pas été idéales pour moi, je n’ai pas été très en réussite. Mais là… Je viens faire 2 en chrono alors que je suis toujours très mauvaise sur les chronos (rires). C'est le Monde à l'envers, mais une très belle surprise. Ça me montre que je retrouve de très bonnes jambes.

« C'ÉTAIT À L’ANCIENNE »

Sur 15 km, faut-il se mettre à bloc du départ à l’arrivée ou y’a-t-il une notion de gestion ?

À vrai dire, je n’ai pas trop eu à me poser la question car mon compteur s’est arrêté de fonctionner une heure avant le départ et je n’ai jamais réussi à le remettre en route. Je n’avais rien, pas de données, même pas la vitesse à laquelle je roulais. C’était à l’ancienne ! La seule chose que je m’étais dite, c’était de ne pas partir à bloc. Il y avait cette montée dans laquelle il ne fallait pas se casser les dents. Puis sur la fin, j’ai tout mis.

Que s’est-il passé exactement le premier jour ?
Je crois que j’ai pris un coup de chaud, en fait… Il faisait trop chaud pour moi. C’est encore plus dur quand on a une telle météo le premier jour. Je n’ai pas eu le temps de m’acclimater. Je ne veux pas en faire une excuse car je sais que la météo était la même pour tout le monde, mais ce n’était pas bon pour moi, c’est tout. Les jambes étaient bonnes, en réalité, mais le cœur est monté très haut, je ne pouvais pas aller plus vite. J’ai eu la malchance que cette première étape soit directement décisive pour le général cette année, mais c’est le jeu. Ce n’est pas un drame non plus.

« ENFIN PLEINEMENT REMISE DE MA CHUTE »

Et il reste une belle opportunité au Mont Lozère ce samedi…

Exactement ! J’ai vraiment hâte d’y être et de voir ce que ça peut donner. J’ai le sentiment de commencer à avoir de super bonnes jambes. Sur ce chrono, c’était vraiment génial. J’ai l’impression d’être enfin pleinement remise de ma chute au Tour de Valence. Je sais que ça peut sembler bizarre car c’était en février et j’ai beaucoup couru depuis, mais tout n’a pas été simple. Il m’a fallu beaucoup de patience. Avec ce podium sur le chrono, je peux véritablement acter mon retour à un très bon niveau et ça me fait beaucoup de bien.

Comptes-tu anticiper ou attendre l’ascension finale pour jouer à la pédale sur cette étape du Mont Lozère ?
Je n’y ai pas encore réfléchi mais je suis certaine de ne pas être la meilleure grimpeuse de ce peloton alors il faudra peut-être anticiper, en effet, si c’est possible.    

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