Isaac Del Toro : « Je ne suis pas le favori »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Parti dans les toutes premières positions lors du Championnat du Monde du chrono Espoirs, Isaac Del Toro est resté longtemps dans les hot seats, avant que son temps ne soit finalement amélioré une dizaine de fois par les rouleurs les plus puissants du peloton en fin d’épreuve (voir classement). “Je suis content de mes sensations, j’ai le sentiment que les jambes sont bonnes, même s’il y a une petite déception de ne pas faire un peu mieux”, concédait-il au micro de DirectVelo en zone mixte, après la course. “Je n’ai pas pris tous les risques non plus dans les descentes. Sur une chaussée mouillée, avec la course en ligne qui arrive, il aurait été ridicule de se foutre en l’air”.

La course en ligne, justement, se dispute vendredi après-midi et sur le papier, le Mexicain y sera l’un des coureurs à suivre. “Le parcours me semble intéressant. Mais je ne suis pas le favori, ne serait-ce que de par le fait que je serai isolé face à de gros collectifs”, tempère-t-il. L’habituel coureur d’UAE Team Emirates cite deux noms parmi les hommes forts à surveiller, et en l'occurrence deux de ses coéquipiers à l’année, le Suisse Jan Christen et le Portugais Antonio Morgado.

PAS DE PRESSION SUPPLÉMENTAIRE

Qu’il décroche une médaille ou non au bord du lac de Zurich, le vainqueur du Tour de l’Avenir 2023 a bien évidemment d’ores-et-déjà réussi sa première année chez les pros. Vainqueur d’emblée d’une étape du Tour Down Under, en Australie, puis lauréat du Tour des Asturies au printemps, 7e du Tour du Pays Basque en WorldTour, 13e du Tour de Suisse, deux fois dans le Top 10 d’étapes au Tour d’Espagne pour son premier Grand Tour dès ses 20 ans, il semble déjà être un autre homme et un autre coureur par rapport à l’an passé. Même s’il assure que non. “Je suis toujours le même coureur que l’an passé, avec simplement un peu plus de puissance et de caisse. Quoi qu’il en soit, il est évident que je suis content de cette première saison, tout a déjà bien marché”.

Isaac Del Toro reste tout de même mesuré dans ses propos et ne s’enflamme pas. “Je suis encore très jeune, il me reste beaucoup de travail même si le niveau est déjà convenable. Je dois m’améliorer dans absolument tous les aspects. Je pense avoir une bonne marge de progression et c’est très encourageant. Je veux prendre mon temps, même si j’ai le sentiment d’avoir déjà beaucoup évolué et appris. Il faut rester calme et ne pas sauter les étapes dans une équipe où je suis entouré de grands coureurs”. Sa victoire en Australie, d’emblée, ne l’avait-elle pas directement envoyé dans une autre dimension, avec des attentes vite plus élevées et une pression supplémentaire pour la suite de l’année ? “Franchement, pas du tout. L’équipe avait décidé de me donner ma chance d’entrée, j’ai toujours eu la liberté de pouvoir jouer ma carte par ci par là, tout au long de la saison. Ça a fonctionné très vite. J’ai surtout voulu en profiter, c’était une belle surprise mais je ne me suis pas mis beaucoup plus de pression pour autant, c’était totalement inutile”. Un titre mondial en Suisse transformerait en tout cas cette très bonne saison 2024 en un excellent cru.

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