Killian Briand a connu tous les étages
Crédit photo DirectVelo
Jusqu'à la dernière goutte ou plutôt jusqu'au dernier rayon de soleil. Dimanche dernier, à l'arrivée du Souvenir René Lochet à Saint-Méen-le-Grand, Killian Briand regrettait d'arrêter sous la pluie et se voyait bien jouer les prolongations encore une semaine. Mais après le Grand Prix de Trélazé de ce dimanche, c'est promis, le sociétaire du VC Avranches va raccrocher. "J'ai connu tous les étages, toutes les courses, je finis mon Master et je commence mon travail chez Morphologics, avec pas mal de déplacements", résume-t-il pour expliquer son choix à DirectVelo. "Les compétitions j'adore, mais pour garder un bon niveau, il faut aller rouler le soir après une journée de travail, et maintenant ça fait beaucoup", ajoute-t-il.
« C'EST L'AVENTURE »
Le coureur de 26 ans, originaire de Guémené-Penfao en Loire-Atlantique, a débuté le vélo à 10 ans au club de Redon. "Ma famille n'était pas dans le vélo, je ne connaissais rien". Et depuis sa deuxième année chez les Espoirs, il a toujours évolué en DN (voir sa fiche DirectVelo). "Avec Vallet, nous sommes montés de N3 à N2. Je voulais arrêter après mes deux années en N1 à Côtes d'Armor mais Avranches m'a appelé et j'ai été séduit par leur projet familial, raconte-t-il. Dans les trois équipes, c'était une famille". Le vainqueur du Grand Prix d'Avranches 2023 retient les relations que lui a offertes le vélo, "des amis, les déplacements, c'est l'aventure, on crée du lien. J'ai fait de bonnes rencontres chez Côtes d'Armor avec Ewen (Costiou) et Mathis (Le Berre)".
Le vélo, c'est aussi la performance. "On se dépasse sur le vélo", apprécie-t-il. S'il doit retenir la meilleure période de sa carrière, c'est sous le maillot du VS Valletais. "C'était quand je jouais avec les meilleurs qui étaient en N1, comme au Championnat de France Espoirs en 2019. J'avais de super bonnes sensations, et peut-être moins de pression puisqu'on était en N2", se souvient le 2e du Prix de la Saint-Laurent Espoirs cette année-là. Son passage chez Côtes d'Armor-Marie Morin lui a fait connaître le haut-niveau. "C'était des super expériences en Classe 2, au KBE, je ne regrette pas".
UN MÉTIER GRÂCE AU VÉLO
C'est aussi grâce au vélo que Killian Briand a trouvé son métier. "Si je n'avais jamais fait de vélo, je ne serais jamais arrivé chez Morphologics, réalise-t-il. Mon travail, c'est l'optimisation de la position pour aller chercher de la performance. Je reste dans le vélo, ma passion". Il a lui-même ressenti les bienfaits d'une bonne position dans son efficacité sur le vélo. "Au début, j'allais chez mon vélociste qui me mesurait l'entre-jambes et qui réglait mon vélo. Petit à petit, je me suis dit qu'il fallait que je l'améliore. À Vallet, nous avions Alban Renaud qui s'y intéressait et ce qu'il faisait me passionnait". Et pour rajouter l'importance de bons réglages, il ajoute, "tous les ans, on change de vélo, donc tous les ans il faut refaire la position. On sent que quand on est bien sur son vélo, on ne va pas se blesser, c'est comme ça qu'on fait de grosses années en Elites".
Pour son travail, Killian Briand va déménager du côté de Lyon. Mais il n'abandonnera pas totalement le sport. "Je vais faire quelques trails, un peu de triathlon. Quand on a été 15-20 heures semaine à faire du sport, on ne peut pas arrêter comme ça". Et son nouvel environnement pourrait même lui donner des idées. "Je découvrirai de nouvelles routes et même de nouvelles compétitions, ça me tente un peu de refaire du vélo là-bas mais pas tout de suite".
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