Steven Henry plaide pour des points UCI route pour les pistards

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

L'équipe de France sur piste a voyagé léger pour se rendre au Championnat du Monde sur piste à Ballerup au Danemark. Le groupe endurance est réduit à cinq coureurs, deux garçons et trois filles (voir la sélection). "La sélection a été facile à faire chez les Hommes, indique Steven Henry à DirectVelo. Ceux qui étaient aux JO n'ont pas évoqué le Championnat du Monde, ils avaient beaucoup donné et envie de revenir sur la route". Chez les Femmes, on retrouvait trois sélectionnées de Paris avant le forfait de Valentine Fortin (lire ici), "mais il y a moins de densité chez la relève et il y a le problème de points (il faut 250 points dans le classement UCI de la discipline pour y participer, NDLR)".  L'entraîneur national a donc fait le choix de se recentrer sur les courses en peloton et de passer son tour dans la poursuite par équipes.

D'autres pays présents aux Jeux cet été font eux aussi l'impasse sur la poursuite par équipes comme l'Australie, la Belgique chez les Hommes ou la Nouvelle-Zélande, qui envoie une toute petite délégation au Danemark. "Un Mondial juste après les JO, c'est compliqué, rappelle l'entraîneur national. La dernière fois c'était à Roubaix mais on était encore en phase de développement. Les absences donnent leur chance aux jeunes coureurs d'aller se frotter à l'élite mondiale". Oscar Nilsson-Julien et Clément Petit vont donc découvrir le Mondial Elite. "Ça fait du bien d'avoir des garçons dont c'est le premier Championnat du Monde". La sélection du Franco-Britannique était sur les tablettes de Steven Henry depuis plusieurs mois. "Je m'étais projeté avec Oscar dès le printemps. Clément est dans nos effectifs depuis les Juniors. Cette année, il a passé un petit cap sur la route et la piste. Ce sont deux coureurs de la génération 2028".

PRÉPARATION EN HYPOXIE POUR OSCAR NILSSON-JULIEN

Alors que le sociétaire du VC Rouen 76 gagnait deux Elite Nationale de suite, le stagiaire de Van Rysel-Roubaix chutait au Tour de Grande-Bretagne. "Oscar a fait de l'hypoxie après le Tour de Grande-Bretagne". En conséquence, l'équipe de France Elite était absente des 3 Jours d'Aigle, une belle épreuve de préparation où le représentant de l'AVC Aix-en-Provence avait brillé l'an dernier. "On a évité de le faire reprendre trop vite, on a préféré qu'il soit guéri complètement". Du côté des féminines, Steven Henry voulait attendre, avec Samuel Monnerais, de sonder les sélectionnées à leur retour du Simac Ladies Tour pour répartir les rôles dans les courses en peloton. Le forfait de Valentine Fortin l'oblige à changer ses plans pour l'Américaine où elle devait reconstituer la paire Championne d'Europe avec Marion Borras.

Le Championnat du Monde sera aussi l'occasion pour l'entraîneur national d'obtenir des précisions sur les nouveautés décidées par l'UCI pour l'avenir de la piste. Par exemple, la fin de la présence des groupes sportifs UCI dans les Coupe des Nations (lire ici). "Tout va reposer sur les fédérations nationales", imagine-t-il, alors qu'elles sont déjà très sollicitées. Autre grand changement, les nouveaux classements UCI (lire ici). "Avoir un seul classement pour l'endurance, ce sera plus simple et plus logique et il n'y aura plus besoin d'aller chercher des points dans chaque discipline". En revanche, il aurait aimé que la fédération aille plus loin en attribuant des points UCI pour le classement route aux pistards. "Je le regrette fortement pour ceux qui pratiquent la double activité, ça faciliterait le travail avec les équipes pros, ça ne serait pas la bataille pour avoir les coureurs. On s'enorgueillit d'avoir des routiers sur la piste mais on ne fait rien pour l'aider". À l'époque du classement FICP, la fédération internationale attribuait des points aux coureurs classés dans les 6 Jours, ce qui valait à des écureuils comme Danny Clark ou Pierangelo Bincoletto de se retrouver aux environs de la 200e place mondiale.

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