Anaïs Morichon : « Je me suis perdue moi-même »

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Anaïs Morichon est bel et bien de retour aux affaires. Certes, la Haut-Viennoise n’a pas gagné ce dimanche, mais elle a décroché un nouveau podium sur le circuit aubois de Troyes, seulement devancée par Amandine Vidon (voir classement). Après son succès de la veille, la sociétaire de la formation Arkéa-B&B Hôtels a fait le plein de confiance, elle qui broyait du noir depuis des mois. L’athlète de 25 ans a évoqué, pour DirectVelo, la course du jour, sans oublier de revenir sur cette période très difficile qu’elle a vécu récemment. Entretien. 

DirectVelo : Tu n’es pas parvenue à doubler la mise mais avec cette 2e place, tu confirmes ton retour à un très bon niveau !
Anaïs Morichon : Oui, je suis quand même super contente de ma 2e place. Le circuit était totalement différent d’hier (samedi). Le changement de température faisait bizarre. Je me suis mis dans le rouge dès le début et j’ai vite compris qu’il allait être compliqué de tenir toute la course à ce rythme-là. Je suis également tombée deux fois pendant la course, ça n’a pas arrangé les choses, alors que j’avais déjà été distancée par Amandine (Vidon) à ce moment-là.

Où es-tu tombée ? 
C’était à la fin du deuxième tour, dans la petite bute. J’ai perdu pas mal de temps sur cette histoire… Techniquement, j’ai fait pas mal de petites fautes. J’ai eu un petit coup de mou sur la seconde partie de course, mais j’ai réussi à mieux finir, ça allait un peu mieux dans le dernier tour.

« JE ME DEMANDAIS CE QUE JE FAISAIS SUR UN VÉLO »

Quel bilan tires-tu de ce week-end ?
C’est de bon augure pour la suite. Les sensations reviennent petit à petit, ça me fait plaisir et beaucoup de bien. J’en avais besoin.

Parce que tu n’es pas conservée par Arkéa-B&B Hôtels et que tu t’apprêtes à faire ton retour chez les amateurs ? 
C’est compliqué. J’ai attendu pas mal de temps pour savoir si j’étais gardée dans l’effectif ou non. Je l’ai su bien après Plouay. L’été a été compliqué, notamment mentalement. Je ne savais plus trop où j’en étais. Ce sera tout nouveau pour moi en janvier, je vais partir sur autre chose. En attendant, j’essaie de remonter la pente petit à petit.

Tu faisais presque partie des meubles chez les rouge-et-noir puisque tu es dans l’équipe depuis ses débuts en 2020. As-tu été surprise d’être remerciée ? 
Surprise, non, parce que je savais qu’en termes de résultats, mis à part en tout début de saison, ça a été compliqué pour moi cette année. Je me suis perdue moi-même, mentalement comme physiquement. Les derniers mois ont été très compliqués. Je me demandais ce que je faisais sur un vélo. C’est pour ça que la victoire d’hier m’a fait du bien au moral. Je l’attendais.

« JE NE PERDS PAS ESPOIR »

As-tu eu d’autres contacts chez les pros ? 
J’ai essayé de contacter un agent mais ils étaient tous blindés à cette période de l’année. Même chose pour les équipes… Niveau timing, c’était compliqué, d’autant que je n’avais pas une grosse fiche de résultats dans mon CV 2024. J’avais quelques contacts à l’étranger mais ça n’a pas abouti. Je ne perds pas espoir, je vais essayer de rebondir en 2025 avec cette année chez les amateurs, en espérant remonter ensuite, pourquoi pas.

Pourquoi avoir choisi Lanester ? 
L'équipe a un beau calendrier, ils ont terminé 3e de la Coupe de France cette année. C’est une bonne équipe bien structurée.

En attendant, te verra-t-on à Dublin en Coupe du Monde ?
Non, L’équipe ne veut pas que je fasse Dublin. Je vais essayer de trouver une petite course dans le coin pour pouvoir enchaîner malgré tout, j’en ai besoin. Je ferai sûrement d’autres manches de Coupe du Monde plus tard.  Il est prévu que j’aille à Hulst et Zonhoven (les 21 et 22 décembre, NDLR)

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