Quoi de mieux qu’une petite tape amicale de votre leader, vainqueur du classement général final, pour clôturer le week-end ? “Bien joué Darren, super !”, lâchait Christian Scaroni dans les rues de Vence, dimanche en fin d’après-midi, vers son jeune lieutenant néerlandais. L’Italien, auteur du doublé Classic Var et Tour des Alpes-Maritimes, a pu compter sur une formation XDS Astana solide à ses côtés lors d’une seconde étape explosive. Parmi ses anges gardiens, un certain Darren van Bekkum, donc, l’une des recrues de la WorldTeam kazakhe à l’intersaison.

UN BESOIN DE CHANGER D’AIR

Alors qu’il évoluait sous le maillot de la réserve de Visma-Lease a Bike pendant pas moins de quatre saisons, le dernier lauréat de la Ronde de l’Isard a été contraint de changer de crémerie pour franchir le Rubicon. “C’est différent mais c’est sympa. C’est toujours particulier de changer d’environnement mais ça me plaît. Astana devient une équipe de plus en plus internationale, même si je crois qu’il faut que je me mette à l’italien”, rigole-t-il auprès de DirectVelo.

La structure d’Alexandre Vinokourov est tout sauf un choix par défaut pour Darren van Bekkum. “J’ai eu plusieurs possibilités et ça me semblait être la meilleure. Après quatre ans dans une culture néerlandaise, je voulais voir autre chose, une approche différente”. 2e d’étape aux Karellis sur le dernier Tour de l’Avenir, il a été invité à faire ses valises. “Visma ne m’a rien proposé mais de toute façon, je comptais changer d’environnement. Je n’avais pas forcément ma chance là-bas. Même si je vais aussi faire l’équipier chez Astana, je préfère rouler et protéger mes leaders dans les vingt derniers kilomètres que de le faire dans les vingt premiers... J’aurai aussi la possibilité d’aller sur de plus grosses courses”.

OBJECTIF MAINTIEN

Chez XDS Astana, il travaille désormais avec le Grec Vasilis Anastopoulos, celui même qui entraînait Mark Cavendish chez Quick Step et qui avait rejoint l’équipe kazakhe l’an passé pour aider « le Cav » dans son objectif (atteint) de battre le record de victoires d’étapes d’Eddy Merckx sur le Tour de France. “Je constate que ça marche déjà très bien avec lui, je me sens bien à l’entraînement, j’ai encore passé un cap cet hiver”. Rien de révolutionnaire pour autant pour l’athlète de 22 ans, qui souhaite “prendre de la caisse” et, pour cela, “rallonge régulièrement les sorties”.

À moyen terme, il affirme ne pas avoir spécialement d’ambitions personnelles. “L’objectif N°1 de l’équipe est de se maintenir en WorldTour. On a de très bons coureurs pour cela, il est normal de les aider. Ça me va totalement, d’autant que j’aurai la chance d’aider les leaders sur certaines des plus belles courses du calendrier”. Dans le Var et les Alpes-Maritimes, il aura déjà connu le bonheur des premiers succès collectifs de l’équipe cette saison.