Valentin Darbellay : « Un mal pour un bien »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Valentin Darbellay a dû rebondir très vite, quand, en janvier, Corratec-Vini Fantini lui a annoncé qu’il ne faisait plus partie de la ProTeam. Le Suisse de 27 ans a choisi de revenir au sein d’Élite Fondations où il évoluait en 2022 et 2023. Il s’est illustré dès sa course de reprise, dimanche dernier au Grand Prix de Puyloubier Sainte-Victoire, mais il a été victime d'une chute dans la dernière descente alors qu'il se trouvait dans le groupe qui s'est disputé la victoire. Valentin Darbellay revient pour DirectVelo sur son expérience chez les pros, son intersaison, sa course en Provence et évoque la saison à venir.

DirectVelo : Comment as-tu vécu le fait de ne pas avoir été prolongé chez Corratec-Vini Fantini ?
Valentin Darbellay : Je n'ai pas vraiment compris pourquoi ils ne m'ont pas gardé. C’est en raison de certains enjeux qui vont plus loin que le vélo. J'avais clairement montré que j'avais les jambes pour être en pro. Ils m’ont annoncé en janvier que je n’allais pas continuer avec eux alors qu’ils m’avaient gardé en me disant que ça allait le faire. Je n'ai pas trouvé d'autre solution pour rester chez les professionnels même si j’ai relancé deux-trois contacts. La meilleure solution était de revenir chez Élite Fondations, qui est comme une famille, où tout est optimal pour performer.

« JE N'AI JAMAIS PERDU LA MOTIVATION »

Quels enseignements as-tu tiré de ta saison pro ?
J'étais assez content de moi, j’étais assez régulier mais il n'y a pas eu de gros coups d'éclat (voir sa fiche DirectVelo). Il y a eu un temps d’adaptation. J'espérais peut-être un ou deux résultats un peu plus marquants. J'étais quand même toujours bien là, à ma place. J'ai beaucoup appris aussi sur le plan tactique et technique, sachant que j’ai commencé le vélo tardivement.

As-tu hésité à continuer le cyclisme quand tu as su que tu n’étais pas conservé ?
Non, parce que je ne suis pas présent depuis longtemps dans le milieu du vélo. J'ai vraiment envie d'encore évoluer. J’ai accompli un bel hiver, je me suis amélioré sur la nutrition. Je n'ai jamais perdu la motivation au contraire, j’étais super motivé pour continuer. Après, j'ai dû aussi me faire à l'idée de reculer d’un pas. Mais avec le recul, en pesant le pour et le contre, c'est peut-être un mal pour un bien. Élite Fondations est très content de retravailler avec moi.

« J’AI MAL ÉVALUÉ LA VITESSE »

Tu as montré au Grand Prix de Puyloubier Sainte-Victoire que tu étais déjà en forme...
Je me posais pas mal de questions sur mon état de forme car il y a une différence entre les sensations à l’entraînement et en course. Je ne savais pas comment ça allait répondre sur trois heures, avec du rythme. Ça s’est plutôt bien passé. J'ai été dans les bons coups dès le premier tour et dans le final, je me sentais super bien. Malheureusement, dans le dernier tour, j'ai pris un peu trop de risques dans un virage et j’ai perdu le contrôle de l’avant. C’est dommage car mes compagnons d’échappée sont allés au bout. Je ferai plus attention la prochaine fois, surtout que ça ne me servait à rien de prendre des risques à ce moment-là. J'ai mal évalué la vitesse avec l'adrénaline.

Quel est ton programme pour la suite de la saison ?
Ce week-end, je serai présent au Circuit du Bédat (Elite Nationale), puis au Grand Prix de Lillers et au Tour des 100 Communes (1.2). On participera à plus de Classe 2 cette saison, c’est cool. Comme d’habitude, on vise le Championnat de Suisse, on a les moyens de se montrer face aux pros. J'espère également être retenu dans la sélection suisse pour le Grand Prix du Canton d’Argovie, c'est une course qui me convient bien. On vise également les Elites belges et françaises car il y a de belles choses à faire.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Valentin DARBELLAY