Ema Comte dispute ses derniers mois de compétition dans le peloton amateur. À partir du 1er août prochain, elle sera néo-professionnelle chez Cofidis. “L'effectif était déjà complet pour début 2025, mais ils me voulaient quand même dans l'équipe donc ils m'ont proposé cette alternative. Je suis super contente, c'est un peu un rêve de passer pro et maintenant, ça se concrétise. Je pense que je vais vraiment réaliser quand on sera le 1er août”, confie-t-elle à DirectVelo. 

L’athlète qui va bientôt fêter ses 20 ans a déjà mis un pied au sein de l’équipe nordiste lors d’un stage estival l’été dernier. “Ça m'a permis de découvrir comment fonctionnait l'équipe. J’avais déjà couru en UCI avec Chambéry mais c'est différent sur les courses parce que Cofidis n'a pas les mêmes ambitions. Et personnellement, je n’avais pas le même rôle dans l'équipe. J’ai découvert les ProSeries, ça roule plus vite. Ça permet de voir le travail qu’il reste à faire”.

Cet hiver, la 9e du dernier Tour de l’Avenir a eu l’occasion de côtoyer ses futures coéquipières lors de la présentation officielle puis deux stages, en Espagne. “J'ai roulé beaucoup plus que l'hiver dernier. J’ai pu faire des gros blocs au soleil, c'est plus sympa que dans le froid”, sourit-elle. 

« ÇA MATCHE BIEN AVEC LA SUITE »

En attendant l’été, la Haut-Savoyarde est concentrée à 100% sur les courses à disputer avec son club, le Chambéry Cyclisme Compétition. “L’équipe a un beau calendrier, notamment en UCI. Ce ne sera pas six mois de perdus. Je vais continuer à progresser, j'espère”. Avec l’annulation du Trofeo Ponente in Rosa (2.2), en Italie, elle a dû patienter jusqu’à ce week-end et deux nouvelles épreuves en Centre-Val de Loire, la Montoirienne et les Reines de la Cisse, pour débuter enfin sa saison.

Pour ces prochains mois, Ema Comte a notamment coché l’Alpes Grésivaudan Classic, où elle s’était cassé l’avant-bras l’an dernier. “J'aimerais bien prendre ma revanche là-bas, c’est une course qui me correspond bien”. Elle pense aussi à être efficace en Coupe de France. “On va essayer de la remporter une troisième année consécutive”. Pour cela, elle va privilégier le Prix de Pujols plutôt que le Grand Prix de Chambéry, disputé la veille à domicile. Le Tour des Pyrénées, en UCI, fera partie des temps forts de sa première partie de saison. “Le calendrier de Chambéry me correspond vraiment bien cette année et ça matche bien avec la suite”.

La suite, ça sera donc une carrière chez les professionnelles. “Je n'imaginais pas ça quand j'ai commencé le vélo. En Juniors, en voyant les filles autour de moi passer pro, forcément on se dit que c'est possible. Quand tu vois que tu arrives à rivaliser avec ces filles en course, tu te dis, pourquoi pas moi ?”. En août prochain, ça sera à son tour de franchir le Rubicon après, elle l'espère, une jolie fin avec Chambéry.