Champion de Haute-Garonne, Champion Midi-Pyrénées et Champion inter-région, Sébastien Ugolini vient de vivre une belle saison de cyclo-cross. A l'heure de troquer son vélo cyclo-cross contre celui de route, l'homme aux 23 cyclo-cross, 7 victoires et 3 titres raconte sa saison.

Le coureur du CO Carbonne Cyclisme est satisfait de dans l’ensemble de sa saison comme il  le raconte : "J'ai encore bien progressé, plus que l’année dernière. J'ai décroché trois titres dont deux que je ne pensais pas vraiment obtenir, notamment l'inter région. J'ai aussi participé au challenge national et ce fut difficile. Il me faut encore travailler mais j'ai quand même pu participer aux Championnats de France où le niveau est assez homogène ce qui fait la difficulté." A 24 ans, Sébastien Ugolini fait tout de même désormais parti des 20 ou 25 meilleurs spécialistes français de la discipline. Très fier de son titre de Champion Haute-Garonne (après sa 2e place de l'an dernier derrière Arnaud Labbe), le garçon de Marignac-Lasclares s'est enfin adjugé un maillot de champion régional qui se refusait à lui. Concernant l'inter région, ce fut "que du bonus" en devançant des coureurs venus de tout le quart sud-ouest de la France et ce, même si la fin de saison a été plus compliquée "janvier aura été dur sans doutes à cause de la fatigue de tous les efforts fourni... Il y a aussi eu le contre coup de mon déplacement en Belgique et puis allier le travail de bonne heure tous les matins, les kilomètres l'après-midi et les cyclo-cross le week-end, au bout d'un moment ça fait tirer sur la corde... Ça devenait un peu difficile d’avancer donc on a fini comme on a pu."

C'est donc déjà un peu émoussé que le jeune champion s’était présenté aux Championnat de France "sur un circuit  qui ne m’avantageait pas. Un circuit rendu très dur par la pluie". Une course remportée par Aurélien Duval que, Sébastien avait rencontré en Belgique entre Noël et jour de l'an : "je le connaissais car je l'avais vu fin décembre. Il jouait déjà les top 10 à chaque fois en Belgique et il avait même joué la gagne à Diegen en terminant 4e. Il montait en puissance." Duval et Ugolini ont le même âge et un peu le même rêve : faire du cyclo-cross en tant que professionnel. Pas facile en France alors qu'en Belgique, ce sport est roi. Il le confie : "J'ai fait de belles rencontre lors de ma semaine en Belgique et j'espère que ça me permettra d'y revenir. L'an prochain je vais d'ailleurs courir différemment, en étant plus présent en Espagne pour avoir des points UCI et aller sur des grosses courses. Oui, mon expérience en Belgique était formidable... Quand on arrive là-bas, on ne sait pas trop ce qu'il se passe, on se dit qu’est-ce qui m’arrive ? Au début, ça fait même un peu peur de voir tous ces gens pour nous regarder et on n’a pas envie d’être ridicule. La Belgique, c'est la cours des grands mais dès que le départ a été donné, c'était à fond pour aller le plus loin possible et surtout ne pas prendre un tour. J'y suis arrivé ! La Belgique, il faut y avoir goûté." Tout cela a été possible grâce à Monsieur Erwin Vervecken : "Les organisateurs m'ont contacté en disant qu'il cherchait mon mail car il ne trouvait pas mes points UCI. C'est grâce à lui et aux conseils de Jean Belgarric que j'ai pu courir des courses là-bas. Il m'a appuyé et j'ai pu faire sa connaissance." En janvier, Sébastien Ugolini a ensuite pris la route de l'Espagne où il a été "bien accueilli" sur l'une des manches du challenge national espagnol. Malgré la présence du vice-champion ibérique, Sébastien pense qu'il y a "plus la place pour gagner des points UCI et finir dans le top 10 des courses". Pour preuve, il était quatrième à la mi-course avant de s'écrouler physiquement sous les coups de la fatigue et d'un circuit trempé par la pluie.

"En  France les bons coureurs sont environ une quinzaine alors qu'en Espagne ils sont plutôt quatre ou cinq." Une analyse qui donne des idées… et du boulot ! Mais après avoir couru en cyclo-cross de fin septembre à fin janvier, place à la route : "Je vais rester cette année en 2e catégorie. Je veux faire une bonne saison route pour bien préparer les cyclo-cross et cette année je voudrais même passer au niveau supérieur car en élite je pourrais d'avantage gagner en puissance, ce qui me manque au niveau national ou international.". Au programme, la course du soleil samedi prochain entre Perpignan et Gérone puis l'Essor Basque et le Grand Prix de Montasctruc : "Avec Carbonne je vais essayer de faire une saison tiré vers les élites, la première catégorie. Je veux vraiment acquérir de la puissance et tenter de gagner deux ou trois courses difficiles car j'aime bien la montagne aussi. Ensuite je ferais une coupure d’un mois en avril car là en fait, j’enchaîne le cross et la route."
Avant de conclure, Sébastien Ugolini tenait à remercier tous ceux qui ont contribué à sa progression : "le coach, le mécano, Julien mais aussi toute ma famille, mes proches, mes amis, tous ceux qui sont venus me supporter et aussi l'équipe des sports de Radio Occitania qui m’a soutenu. Ils ont tous contribué à mes résultats sur le vélo." L'hiver prochain, l'objectif sera de continuer à progresser pour "entrer dans le top 15 ou le top 10 français." A bientôt 25 ans, il sait que c'est "maintenant" même si les coureurs qui marchent le plus on entre 28 et 30 ans. Car Séb Ugolini ne veux pas perdre de temps.

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Crédit Photo : Nicolas Le Cheviller - www.radiovelo.fr