Euro Espoirs sur piste : Joris Cornet évoque sa médaille

La Belgique revient d'Anadia au Portugal avec un paquet de médailles dans les valises. Deux pour les Espoirs belges, sept au total, lorsqu'on s'intéresse aux dames et aux juniors. Joris Cornet, membre du T.Palm - PCW, a pris le bronze lors de la poursuite par équipes, en compagnie de Jasper De Buyst, de Moreno de Pauw et du déjà professionnel, Gijs Van Hoecke. Entretien.

DirectVélo : Dans quel optique envisageais-tu cette compétition ?
Joris Cornet : On est parti en étant très motivé. On allait pour une médaille. Dans l'équipe, il y a une bonne entente. Nous étions excellemment préparé puisque nous avions deux semaines de stage dans les jambes. J'avais déjà pris part à l'épreuve l'an dernier, mais j'y étais mal préparé. Cette fois, c'était différent.

« Il ne manquait que la Grande-Bretagne »

Sur place, comment s'est passée la compétition ?
Nous étions heureux de notre performance en qualification qui nous assurait une place dans la petite finale. Nous savions les Russes très costauds et les Suisses ont été la bonne surprise du rendez-vous. Nous avons décroché le bronze au terme d'une superbe prestation contre la République Tchèque.

Tous les grands pistards de demain étaient là ?
Il y avait quelques coureurs déjà professionnels sur place tels que notre équipier Gijs Van Hoecke. Quentin Lafargue, triple champion d'Europe du kilomètre espoirs y était aussi. Au final, il ne manquait que la Grande-Bretagne. La fédération n'a pas pu les envoyer car les Jeux Olympiques prennent toute l'attention ainsi que les budgets nécessaires.

« J'ai amélioré mon record personnel sur le 200m lancé »

Finalement, tu as pris part à d'autres épreuves que la poursuite par équipes...
Initialement, j'étais réserviste pour l'américaine et le scratch. Comme Moreno De Pauw s'est vite remis de ses pépins physiques, il n'y avait plus de places pour moi. J'ai alors discuté avec notre sélectionneur et il m'a inscrit au sprint et au Keirin. Cette démarche s'inscrit dans mon envie d'acquérir de l'expérience dans les grands rendez-vous. J'ai, à chaque fois, fini dans les roues et j'ai même amélioré mon record personnel sur le 200m lancé.

Comment envisages-tu la suite de la saison ?
Je ne suis pas sélectionné pour les Jeux Olympiques. J'espère donc continuer sur ma lancée lors des courses sur route. Un virus et trois chutes ont gâché la première partie de ma saison alors que je voulais pourtant marqué le coup. A Geel, ce mercredi, j'ai quelques ambitions car la forme est là. Je crains un peu la distance car c'est l'intensité et non pas la longueur que j'ai travaillé aux entraînements. En août, c'est le Championnat de Belgique que j'ai souligné au calendrier. Le parcours est plat. Je vise un top 10 en me préparant deux semaines en France. Entre-temps, j'aspire à engranger de l'expérience sur une belle épreuve comme le Kreiz Breizh.

«  Vivre un maximum d'expériences »

Tu es toujours heureux d'avoir rejoint T.Palm - PCW ?
Oui. Je ressens la confiance de Pascal Pieterarens. Il est toujours ouvert à discuter. Il me laisse la liberté de combiner piste et route sans rechigner. Je suis également heureux de notre beau beau programme. Avec Donckers Koffie, j'avais déjà l'habitude d'un programme élevé. Enfin, j'ai été ravi de voir l'accueil qui m'a été réservé chez T.Palm.

Comment se dessinera la suite de ta carrière ?
Sur le long terme, j'espère toujours pouvoir combiner la piste et la route. Certains pistiers belges risquent de laisser tomber la discipline après les Jeux Olympiques. Je voudrais en profiter pour être sélectionné aux grandes compétitions pour élites. Je n'ai pas encore réfléchi à l'année prochaine mais il est clair que recevoir un contrat Rosetta ou un vrai contrat pro me faciliterait la tâche. Pour l'instant, j'aspire surtout à vivre un maximum d'expériences.
 

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