Championnat de France - CLM Juniors Hommes : Les réactions

Maxime Piveteau (Pays de la Loire) est devenu ce jeudi après-midi champion de France du contre-la-montre dans la catégorie Juniors à la Chapelle-Caro (Morbihan). Il devance Nicolas Carret (Provence) et Rémi Cavagna (Auvergne). Maxime Piveteau succède au palmarès à Alexis Gougeard. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com. 

Maxime Piveteau (Pays de la Loire)
Champion de France Juniors du contre-la-montre
« Ce chrono était un objectif. Je souhaitais me rattraper après ma contre-performance au Championnat d’Europe où je termine 31e. Ce jour là, j’ai loupé ma course du début à la fin. Je suis passé complètement à travers. C’était une grosse déception mais en même temps je me suis de suite reconcentré pour la course en ligne et après ce fut assez facile de me mettre déjà dans mon contre-la-montre d’aujourd’hui.
J’étais venu repérer le parcours une première fois il y a quinze jours. Ma première impression était de me dire que le circuit était difficile et usant. C’est un chrono où il fallait être en forme. Quand j’ai fait le repérage, je ne savais pas trop comment j’allais gérer ma course. La dernière portion après Malestroit est très exposée au vent, et très cassante au final. Aux temps intermédiaires, on me disait dans l’oreillette que j’avais le meilleur temps, c’était positif. Mais en même temps, on ne s’occupe pas trop des autres. On donne le maximum. La ligne d’arrivée m’est apparue interminable. Je savais que j’étais en tête  et je ne pensais qu’à une chose, le bleu, blanc, rouge, j’ai tout donné.
En venant ici, mon objectif était le titre mais avec un podium j’aurais déjà été content. Le Top 10 m’aurait plus déçu.
Ce Championnat était finalement très ouvert, nous étions beaucoup d’outsiders par rapport à l’an passé.
La course en ligne sera particulière. Je ne sais pas trop comment je vais gérer ma course. Il m’arrive de ne pas être un très bon tacticien et de me faire piéger. Cette épreuve sera encore plus ouverte que le chrono. Il va y avoir un marquage entre les coureurs de l’équipe de France. Il faudra surveiller tout le monde.
Je pense que le parcours peut être plus dur qu’on ne le pense. »

Nicolas Carret (Provence)
Vice-champion de France du contre-la-montre Juniors
« Même en ayant été leader provisoire pendant un petit moment, je ne croyais pas trop à un podium avant que les derniers coureurs arrivent. En venant ici, je visais déjà un Top 5. L’an passé, j’avais fait 13e après avoir longtemps été en tête. Je ne m’enflammais pas trop (sourires). On m’a souvent répertorié comme un grimpeur-puncheur en cadets notamment, mais je me suis toujours comporté comme un rouleur. Je savais que j’avais une place à jouer aujourd’hui car la course en ligne est beaucoup plus aléatoire.
En début d’année, j’ai eu beaucoup de problème. Il y a un mois et demi, je voulais même oublier cette saison et arrêter là. J’ai déjà chuté dès le début de saison, je me suis ouvert au tibia et j’ai du être repos pendant trois semaines. J’ai repris avant le stage avec l’équipe de France mais nous courrions sous la pluie et j’ai eu une tendinite.
Puis, j’ai enchaîné par une entorse au poignet et une opération des dents de sagesse.
De plus, cette année, j’étais en terminale S et sur une liste d’attente pour intégrer une prépa intégrée. J’ai bossé dur pour y arriver. Une fois en vacances, je me suis décidé à reprendre le vélo sérieusement sur mes terres d’entraînement dans le Vaucluse (il est au Pôle Espoirs à Nice le reste du temps). Je suis remonté en puissance petit à petit et je voyais la semaine dernière que je revenais en force. Je suis donc très satisfait ! »

Rémi Cavagna (Auvergne)
3e
« Les conditions étaient assez favorables mais il y avait deux montées très difficiles. Je m’attendais à un parcours plus plat et en plus le vent était assez cassant. En venant ici, je visais le Top 15. Je suis juniors 1ère année et c’est seulement ma deuxième saison de vélo. Je suis vraiment content de ce résultat. Avant j’ai fait de la course à pied pendant sept ans et l’effort était semblable, même si le vélo réclame encore plus de travail. J’ai progressé assez vite grâce à de bons entraîneurs en Auvergne. Cette année je suis d’ailleurs Champion d’Auvergne Juniors.
J’aime plutôt les profils assez vallonnés donc ce circuit là me convenait assez bien. C’est mon 5e contre-la-montre de l’année, le plus long que j’ai réalisé jusqu’à aujourd’hui faisait 12 km. J’ai terminé 9e à la Ronde des Vallées la semaine dernière. Et j’avais déjà fait deux belles  performances avant : j’ai pris une seconde place sur le Tour du Bourbonnais Charolais et 4e du Tour de la Drôme. Là c’était presque le double de la distance, je suis donc parti  prudemment. Je savais que la montée finale était très dure, casse-patte. A la fin, je n’avais plus trop de jus. Je vois cependant que j’ai de bonnes qualités de rouleur, je me spécialiserai peut-être plus tard dans cette discipline. »

Marc Fournier (Normandie)
4e
« On m’avait dit de ne pas partir trop vite, il fallait que j’en garde pour la fin car c’était un chrono long et je n’avais jamais fait cette distance. L’an passé j’étais au Championnat du Monde sur piste à cette époque.
Finalement, j’ai géré le début du parcours mais il m’en a manqué sur la fin dans le dernier kilomètre. Le circuit est super usant. Déjà la première bosse est raide et ensuite dans les trois derniers kilomètres, la route est certes large mais on tire tout le temps sur le vélo. De plus, il y a du vent sur le parcours, ce qui fatigue encore plus. Cependant, je suis plutôt satisfait de mon contre-la-montre. C’est mon troisième chrono de l’année. J’avais pris la 3e place sur le Challenge de Normandie et j’ai terminé 9e et premier  français sur la Coupe des Nations Juniors au Trofeo Karlsberg. A partir de là, j’avais décidé de travailler l’épreuve chronométrée. »

Anthony Turgis (Ile-de-France)
7e
« Le parcours est exigeant et difficile. Certes, il ne fait pas très chaud mais il fait lourd. J’aurais préféré un parcours plus roulant où il fait emmener un gros développement. Tout au long du circuit, il y a de nombreuses côtes, il faut toujours être en prise. Chaque talus est très cassant. Le physique est là, j’ai donné le meilleur de moi-même. Mais j’ai fait de grosses courses avant alors que les autres arrivent là à leur pic de forme. C’est sûr que j’aurais préféré la gagne. Je viens toujours pour remporter la victoire, c’est comme ça. Il n’y a qu’un vainqueur sur un Championnat de France. »
 
Crédit Photo : Freddy Guérin
 

Mots-clés