Championnat de France - CLM Espoirs : Les réactions

Johan Le Bon (Bretagne) est devenu ce jeudi après-midi champion de France du contre-la-montre dans la catégorie Espoirs à la Chapelle-Caro (Morbihan). Le podium est complété par Alexis Guérin (Aquitaine) et Kévin Labèque (Ile-de-France). Johan Le Bon se succède à lui-même au palmarès de l'épreuve. Retrouvez ci-dessous les réactions des protagonistes du jour.

Alexis Guérin (Aquitaine)
2e
« J'ai ce chrono en tête depuis le Tour de Mareuil-Verteillac-Ribérac, début juillet. Je me suis bien concentré sur ce rendez-vous. Depuis trois semaines, je fais trois sorties par semaines avec le vélo de chrono.
Le parcours me convenait parfaitement, avec pas mal de cuvettes. Je m'entraîne sur des parcours comme ceux-ci chez moi. Je visais un Top 5. Je voyais sur le podium Johan Le Bon, Alexis Gougeard et Yoann Paillot. Je me disais que j'allais essayer de les battre pour avoir une médaille (sourires).
J'ai terminé 2e la semaine dernière du Trophée des Milandes. J'ai vu que la forme était là. J'étais dans la pré-sélection de l'équipe de France Espoirs pour le Tour de l'Ain (2.1) mais je n'ai pas été retenu. Je n'ai pas été abattu pour autant. Au contraire, j'étais encore plus motivé par ce Championnat de France. C'est l'occasion de prouver que j'avais ma place. 
J'ai toujours aimé l'effort solitaire. Mes deux entraîneurs, Eric Vermeulen, et Gaël Le Glédic, m'ont aidé à bien aborder ce Championnat de France. Ils me calment, du coup je ne me mets pas de pression. »

Kévin Labèque (Ile-de-France)
3e
« Je suis vraiment content. Je partais un peu à l’inconnu. J’avais fait un chrono au Tour des Deux-Sèvres mais pas de référence encore. Ce parcours était en fait assez roulant, pas très technique. Le final était quant à lui plus difficile mais j’ai bien géré mon effort. Je n’avais pas vraiment préparé le contre-la-montre. Je visais un Top 10 en fait que le podium. Pendant un bon moment, j’ai plus cru à la 4e place, je voyais déjà Yoann Paillot me passer devant.
Je reviens du Championnat de l’Europe Espoirs où j’ai fait la course en ligne. Nous avons mal commencé avec une crevaison de Bryan Coquard et nous avons du chasser pour rentrer. Je pense qu’après on s’est vu trop beau trop vite. Lorsque nous n’étions pas dans les échappées, nous roulions sans cesse derrière pour revenir. Nous nous voyions avec des ailes, on s’est trop précipité.
Maintenant, même si c’est une 3e place, cette médaille va me redonner confiance car le moral était plutôt en berne depuis quelques temps. Je souhaitais faire un bon France pour me relancer. Je vais maintenant aborder l’épreuve en ligne sereinement. Nous avons une belle équipe du Comité d’Ile-de-France, nous nous connaissons bien.
On verra bien comment cela va se faire. Je n’ai pas encore trop couru sur la route depuis mon cycle sur piste. Cela va être une course usante. »

Romain Delalot (Picardie)
4e
« J’ai réalisé un bon chrono. J’ai roulé encore plus fort sur le final. J’avais de bonnes sensations, c’était bien agréable. J’étais d’ailleurs un peu surpris. Le parcours me plaisait, avec de bons bouts droits. C’était bien roulant. Et il y avait beaucoup moins de vent qu’hier lors de la reconnaissance. Mais j’avais vu que j’avais déjà de bonnes sensations. Je ne prépare pas le contre-la-montre plus que cela. J’espérais un Top 10 mais je ne savais pas trop.
Je suis parti à la montagne il y a déjà deux semaines pour préparer la course en ligne. Cela m’a fait beaucoup de bien de partir au soleil en stage. Ma course de reprise était samedi le Grand Prix de la Saint-Laurent Espoirs et je n’étais pas très bien. Mon but était de préparer le France. Le circuit de dimanche n’est pas si dur que cela. Cependant, un championnat est toujours bizarre. Le plus malin gagnera ! »

Anthony Perez (Provence)
5e
« Je suis parti prudemment mais je sentais que je pouvais tout le temps en remettre. En fait, j’en ai gardé jusque dans les cinq derniers kilomètres. J’ai fait tout le final à bloc. J’ai réussi à garder ma cadence et je finis rincé. Le problème c’est que je me mets tout le temps de la pression au Championnat de France. Là mon directeur sportif d’AVC Aix-en-Provence, Jean-Michel Bourgouin m’a dit que je n’avais rien à perdre. Il a su me mettre en confiance. J’ai couru sans pression. Si je faisais dans les 15, j’aurais déjà été ravi. Généralement, je passe un peu partout, j’aime bien les efforts longs et ce parcours me convenait bien.
J’aimerais maintenant marcher à un Championnat de France sur route. Je vais discuter avec Jean-Michel pour qu’il me détende un peu plus encore ! »

Propos recueillis par Pauline Baumer et Nicolas Gachet.

Crédit Photo : Freddy Guérin
 

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