Romain Lejeune se souviendra du show

Romain Lejeune (Club Champagne Charlott’) est revenu ce mardi des Etats-Unis avec toute l’Equipe de France où il a participé au Championnat du Monde de cyclo-cross de Louisville. Sa 32e place samedi dernier lui laisse un goût d’inachevé. Pour www.directvelo.com, le coureur de 25 ans raconte son expérience américaine et évoque la suite de sa saison.
 
DirectVélo : 32e au final, Le résultat, ce n'est pas ce que tu vas retenir de ce Championnat du Monde...
Romain Lejeune : Certainement pas ! Mais, ce fut une super expérience, elle m’a rappelé ma jeunesse lors de mes sélections nationales en Juniors et Espoirs. Et puis, assister aux derniers préparatifs de Francis Mourey pour ce genre de compétition est toujours enrichissant. Même si le résultat n’est pas là, j’en garde un excellent souvenir de par l’ambiance qui régnait sur le circuit. C’était un vrai show à l’américaine, les spectateurs ont joué le jeu en encourageant vraiment très fortement les derniers comme les premiers. J’avais l’impression d’être à la finale de la Coupe du Monde presque ! (sourires)
 
Comment te sentais-tu les jours précédents l’événement ?
La semaine précédant ce type de Championnat, on n’est jamais vraiment très bien. On s’écoute un peu trop (sourires). Le décalage horaire fut également compliqué à « digérer ». J’ai eu trois jours difficiles où j’étais réveillé dès 3h du matin heure locale. Et à 15h, j’avais déjà sommeil. Mais ensuite, tout s’est bien passé, j’ai réussi à bien récupérer.
 
Un circuit aux conditions changeantes

Les conditions n’ont pas été non plus trop clémentes...
C’est sûr. Le choc thermique fut un peu déstabilisant au début. Lorsque nous sommes arrivés le lundi, il faisait 19°C. Et en une journée, la température est descendue jusqu’à -10°C la nuit ! Il a beaucoup neigé et les conditions étaient complètement différentes pour rouler.

Le circuit a changé au fil des jours alors ?
Exactement. Je suis allé repérer le circuit le jeudi avec l’ensemble de l’Equipe de France. Le circuit était gelé à certains endroits et à d’autres ultra boueux. Il fallait changer de vélo deux fois par tour limite. C’était vraiment compliqué à certains endroits avec un terrain plein d’eau. Le lendemain finalement, ça a commencé à dégeler par parties. Le circuit était devenu technique et traître aussi.
 
Le jour de la course, quel l’état du terrain ?
Finalement, nous avons couru le samedi à cause des risques de crues de l’Ohio. Avec Guillaume (Perrot), nous avons regardé la course des Juniors et nous nous disions que si ça restait comme cela, ça allait être comme à Hoogerheide (finale de la Coupe du Monde de cyclo-cross quinze jours avant, NDLR), une patinoire. Entre temps, ça a dégelé complètement. Le circuit était très boueux. Mais il était vraiment très bien tracé, comme les beaux parcours modernes. Les virages étaient sympas, il y avait des buttes, des escaliers...
  
« Un coup de poker »

Comment s’est déroulée ta course alors ?
La course ne s’est pas vraiment passée idéalement, elle n’était pas belle pour moi. Finir 32e, ce n’était pas mon objectif évidemment. Dès les premiers mètres, j’ai fait un bout droit dans l’herbe et à la fin du premier tour je suis tombé le long des rambardes et je me suis fait deux entorses aux doigts. Forcément, ça n’a rien arrangé, j’avais du mal à piloter. Dans un bon jour, ça n’aurait pas été très handicapant mais là, ce fut une autre histoire...

Pourquoi te sentais-tu sans jus ?
J’avais tenté le tout pour le tout la semaine avant de partir aux Etats-Unis, avec une grosse charge d’entraînement. Et, ça n’a pas payé, j’étais trop fatigué. J’ai été trop gourmand je pense. C’était un coup de poker, si ça marchait, ça aurait été super. Mes ambitions étaient d’aller chercher une belle place quand même.

« Nous sommes tombés de haut »

Quel est désormais ton programme ?
Maintenant, je vais couper quinze jours et profiter un peu de la vie. Puis, je reprendrai progressivement les sorties sur route afin de me constituer une bonne base foncière pour la saison. Je reprendrai peut-être la compétition le 10 mars sur Paris-Troyes.
 
Avant de partir aux Etats-Unis, tu as appris que ton équipe, l’UV Aube n’était pas labellisée par la FFC en DN2. T’attendais-tu à une telle nouvelle ?
Nous sommes tous tombés de haut. Nous nous demandions ce qui se passait car l’effectif est bon, homogène. Nous avons notre place en DN2. Florian Morizot, le directeur sportif, est confiant. La DN3 serait une catastrophe pour nous tous !

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Romain Lejeune.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

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