Le Suisse Martin Elmiger (IAM Cycling) s'est imposé ce mardi lors de la 1ère étape du Tour du Limousin (2.1), disputée sur 168 kilomètres entre Limoges et Rochechouart. Il devance Yukiya Arashiro (Team Europcar) et Andrea Di Corrado (Bardiani Valvole-CSF Inox). Martin Elmiger devient le premier leader au classement général de cette 46e édition. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Martin Elmiger (IAM Cycling)
Vainqueur de la 1ère étape et leader au général
« L'étape a été difficile. Le parcours est usant. Nous empruntons surtout des petites routes. Il ne fallait pas qu'on arrive à onze pour la victoire, c'était risqué. Nous sommes ressortis avec deux autres coureurs dans le final. Je me sentais fort. Il y a des jours où tu sens que tu vas t'imposer, c'était mon cas dans le final. Je n'avais plus gagné depuis trois ans. Je suis donc vraiment satisfait. Cela donne de la confiance. Il reste encore trois étapes, je vais prendre les étapes les une après les autres. Je vais ensuite disputer le Grand Prix de Plouay, le Tour de Grande-Bretagne et le Mondiale, où nous serons neuf coureurs pour la Suisse. »

Yukiya Arashiro (Team Europcar)
2e de l'étape
« Je savais que j'avais une chance de faire quelque chose encore une fois sur le Tour du Limousin. Comme prévu, j'ai essayé de me montrer aujourd'hui. Nous nous sommes retrouvé à onze dans le final. Dans les derniers kilomètres, je suis allé chercher Andrea Di Corrado (Bardiani Valvole) qui avait attaqué. Nous étions alors trois en tête avec également Martin Elmiger (IAM Cycling). J'ai essayé d'en garder un peu sous la pédale avant la dernière ascension. J'ai pris les choses en main au pied, mais Martin Elmiger était vraiment le plus fort. J'ai tout donné au sprint, mais ce n'était pas suffisant. Je n'ai pas tout perdu aujourd'hui. Au contraire, ça va devenir très intéressant pour le classement général. Cela étant, le Tour du Limousin est une course très difficile, et rien n'est encore fait pour le général. Une échappée pourrait encore aller au bout ces prochains jours. Je veux encore essayer. »

Yannick Martinez (La Pomme Marseille)
6e de l'étape
« On savait que c'était une arrivée qui pouvait me convenir comme elle était en bosse. Au briefing, il avait été décidé qu'on devait "faire" l'arrivée avec Justin Jules. Je suis plutôt déçu du résultat final même si je me place au classement général. Il y a une première attaque, puis les trois (Elmiger, Arashiro et Di Corrado) sont partis. Il y avait dans notre groupe deux coureurs de Bretagne-Séché Environnement, Lagutin, Fédrigo... Ce n'était pas forcément à moi de rouler. Tout le monde a attendu la bosse finale. Je vais maintenant défendre ma place et viser une étape. Je me sens bien en ce moment. En cette seconde partie de saison, je vais me concentrer notamment sur la Coupe de France puisque je suis leader du classement des jeunes. Concernant mon avenir, je pense être fixé d'ici la fin de semaine. »

Anthony Delaplace (Sojasun)
9e de l'étape
« Je n'avais pas envisagé ce type de scénario. Quand quatre coureurs sont sortis en début de course, avec notre stagiaire Julien Guay, on s'est dit que ça allait faire tempo dans le peloton. Mais la FDJ.fr n'avait personne à l'avant et a souhaité durcir la course. Ensuite il était compliqué de lire la course. Il fallait toujours rester bien placé. Il y a notamment eu un coup où nous étions représentés avec Jean-Marc Marino. La bonne a finalement vu le jour à 30 kilomètre de l'arrivée. Hélas, je manquais de rythme. Je me suis bien entraîné ces derniers temps mais je n'avais plus couru depuis le Tour de France. C'est ma course de reprise. Mais de toute façon, ça aurait été compliqué car l'arrivée correspondait davantage à un coureur comme Martin Elmiger. »

Mikel Astarloza (Euskaltel-Euskadi)
62e de l'étape
« Avec l'équipe, nous avons raté le bon coup à onze. Du coup, j'ai essayé de sortir en contre pour revenir sur la tête de course. Mais c'était déjà trop tard. Je suis resté un bon moment en chasse patate puis j'ai décidé de me relever. Une fois repris, les gars de l'équipe ont collaboré avec les Movistar pour essayer de rentrer. Nous n'avons jamais pu le faire. Il ne restait que 7 kilomètres et il y avait plus d'une minute de retard. Maintenant, il va falloir se remobiliser pour l'étape de demain. Cette échappée m'aura de toute façon permis de me tester. Depuis le Tour de France, je n'ai disputé que la Clasica San Sebastian. Du coup, je n'étais pas franchement sûr de ma condition. C'est une course de reprise et je me suis rassuré. J'espère que l'on me verra encore à l'attaque dans les prochains jours. »

Jesus Herrada (Movistar Team)
108e de l'étape - Présent dans la première échappée
« Les sensations étaient bonnes aujourd'hui. Seulement, c'était une petite échappée de seulement quatre coureurs. Ce n'était vraiment pas assez. D'autant plus que l'équipe FDJ n'a jamais laissé plus de 4'40''. Je n'y ai jamais vraiment cru. Je ne sais pas pourquoi ils ont voulu rentrer si vite.
C'était peut-être pour prendre quelques bonifications. Lorsque la bonne échappée de onze est sortie, nous n'avions aucun coureur représenté. On a dû prendre l'initiative pour rouler derrière mais nous n'avons jamais réussi à rentrer. C'est évidemment une déception. Il reste encore trois journées de course. »

Anthony Ravard (AG2R La Mondiale)
133e de l'étape - Présent dans la première échappée
« J'ai longtemps été embêté par une hernie discale. Depuis que je suis revenu à la compétition, ce n'est que ma troisième épreuve. L'idée était donc de retrouver les bonnes sensations aujourd'hui. J'étais quand même limite. J'ai dû me mettre dans le rouge pour jouer le deuxième classement de la montagne. J'ai fini loin des meilleurs, mais cette journée à l'avant restera positive pour la suite des événements. »

Propos recueillis par Nicolas Gachet et Nicolas Mabyle.

Crédit Photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com