Tour du Poitou-Charentes - Et. 2 : Les réactions
Nacer Bouhanni (FDJ.fr) a remporté ce mercredi la 2e étape du Tour du Poitou-Charentes (2.1), disputée sur 182 kilomètres entre Saintes (Charente-Maritime) et Angoulême (Charente). Il devance Armindo Fonseca (Bretagne-Séché Environnement) et Maxime Vantomme (Crelan-Euphony). L'ancien Champion de France s'adjuge un deuxième succès sur l'édition 2013.
Nacer Bouhanni conserve donc son maillot de leader au classement général. Retrouvez ci-dessous les réactions des principaux protagonistes du jour recueillies par www.direcvelo.com.
Nacer Bouhanni (FDJ.fr)
Vainqueur de la 2e étape et leader au classement général
« Nous avons été attaqué durant toute l'étape. Pendant 100 km, ça n'a jamais débranché. On a pu souffler une première fois un peu après la mi-course, mais pas avant. Derrière les gars de l'équipe ont été très forts et j'ai pu jouer une nouvelle fois la gagne. Dès qu'il y a une chance que l'étape arrive au sprint, je suis concentré au maximum sur l'étape du jour. Du coup, la victoire d'hier n'avait pas grande importance aujourd’hui au moment de se présenter dans le dernier kilomètre. Selon moi, il ne faut pas se focaliser sur le passé. Je ne connaissais pas le final de cette deuxième étape. Honnêtement, je pensais que c'était moins dur que ça. C'était une vraie montée. Un coureur de la Katusha est sorti sous la flamme rouge (Pavel Brutt, NDLR) mais heureusement les gars de l'équipe comme Mickaël Delage ont fait un sacré travail pour me permettre de garder la meilleure position possible. Je suis longtemps resté dans la roue de Mickaël, on montait très vite. J'ai fait l'effort en sortant du dernier virage sur la droite. Et j'ai lancé dans les 200 derniers mètres. La montée faisait très mal mais quand on est à 200 mètres de la victoire on oublie la douleur. J'aime bien ce type d'arrivée en montée même s'il faut que l'ascension soit courte car je ne suis pas non plus un spécialiste de la montagne (sourires). »
Maxime Vantomme (Crelan-Euphony)
3e de l'étape
« Je suis un peu déçu car j'étais en deuxième position dans le dernier virage. Le coureur de tête m'a gêné en s'écartant. Nacer Bouhanni en a profité pour me passer, ainsi que trois, quatre autres coureurs. C'est bien d'être troisième mais j'avais sûrement les jambes pour m'imposer aujourd'hui. D'habitude, je ne dispute pas les sprints massifs car c'est trop dangereux. J'ai un peu peur donc je ne prends pas de risque pour être devant. Mais sur un final comme celui d'aujourd'hui, j'ai fais le maximum car c'était une arrivée parfaite pour moi. J'ai obtenu plusieurs résultats comme ça. J'ai vu le profil des deux étapes en ligne qu'il reste, ça sera un peu dur donc c'est un avantage pour moi. Mais malheureusement, les arrivées sont plus plates. Je vais aussi donner le maximum sur le chrono, ça sera difficile car il y a beaucoup de spécialistes. Je ne sais pas trop quoi en attendre. Je n'ai pas gagné depuis 2012 et une kermesse en Belgique. Je travaillais toujours pour les autres au sein de Katusha. Je suis plus libre maintenant donc je peux faire des résultats comme aujourd'hui."
Thomas Voeckler (Team Europcar)
17e de l’étape et 4e au classement général
« J’ai fait le maximum pour être aux avant-postes aujourd’hui. Avec l’équipe, nous avions à cœur de faire la course. Nous n’avons pas le coureur le plus rapide du peloton, ni un grand rouleur sur ce Poitou-Charentes. Du coup, il fallait vraiment dynamiter la course. J’avais envie de jouer la gagne aujourd’hui. Malheureusement ça n’a pas marché. Je réessayerai. Je pense notamment à la dernière étape. J’ai déjà terminé deux fois 2e à Poitiers, alors pourquoi ne pas essayer d’aller jouer la victoire là-bas vendredi. Cela dit, je préférerais avoir à défendre le maillot de leader d’un équipier vendredi, ce qui signifierait qu’un gars de l’équipe fera quelque chose demain (jeudi, NDLR). »
Stefan Denifl (IAM Cycling)
Echappé sur cette 2e étape
« C’était vraiment une drôle d’étape aujourd’hui. Ça a roulé très vite tout le long. Il n’y avait pas vraiment d’équipe capable de contrôler la course, du coup ça flinguait sans arrêt. Je pense que l’étape aurait pu être beaucoup plus facile, mais malheureusement ça n’a pas été le cas du tout (sourires). Je me suis retrouvé dans une échappée dans la deuxième partie de course. Je savais que les chances de réussite étaient très faibles, mais qui ne tente rien n’a rien. Cela étant, je n’ai pas de superbes jambes en ce moment. Je n’étais pas au top niveau aujourd’hui. Je suis encore fatigué du Tour du Limousin, où il a fallu travailler tous les jours pour notre leader Martin Elmiger. Au niveau de l’équipe, le grand rendez-vous sera bien évidemment demain avec le contre-la-montre individuel. Gustav-Erik Larsson et Thomas Lövkvist vont donner le maximum. »
Cyril Gautier (Team Europcar)
Echappé sur cette 2e étape
« On a vraiment fait la course aujourd’hui avec l’ensemble de l’équipe Europcar. Thomas (Voeckler, NDLR) a été le premier à se montrer offensif. J’ai pris le relais. Toute l’équipe a vraiment participé. J’ai réussi à prendre un groupe de sept. Nous sommes restés devant un bon moment. Physiquement, je n’étais pas mal. J’ai même essayé d’attaquer dans le dernier grand prix de la montagne. Je suis sorti tout seul, puis Stefan Denifl et Grégoire Tarride sont rentrés. Ils ne collaboraient pas vraiment. Ils ont dû voir que j’étais assez bien. Je pense qu’ils se méfiaient de moi. Du coup dans le final le peloton est rentré assez vite. On a fait le maximum, et je ne pense pas que l’on puisse avoir de regrets ce soir. De toute façon, la course n’est pas encore terminée. »
Dimitri Le Boulch (BigMat-Auber 93)
Porteur du maillot du meilleur grimpeur
« J’ai passé une journée au chaud dans le peloton aujourd’hui. Hier, j’avais fait la course à l’avant. J’ai préféré me relever en fin de course pour garder un peu de fraîcheur en vue des prochaines étapes. Et puis, ça aurait été bête de faire les bonifications en début d’étape pour finalement prendre deux minutes sur la ligne d’arrivée. Là, je suis placé au classement général. Désormais, je suis déjà tourné vers le contre-la-montre individuel de demain. J’espère pouvoir y faire quelque chose. Pour être honnête, je n’ai pas forcément analysé précisément la liste des engagés et des prétendants à la victoire finale. Je préfère me focaliser uniquement sur ma propre course. De toute façon, je serai tout seul sur mon vélo lors du chrono, alors ce n’est pas la peine de regarder la performance des autres (sourires). Je vais faire le contre-la-montre à bloc, j’essaierai de m’appliquer et de faire le meilleur résultat possible. »
Propos recueillis par Cédric Congourdeau et Nicolas Mabyle