Pour sa première participation au Tour de l'Avenir, Pierre Gouault devait jouer "l'électron libre" en Equipe de France et soutenir Clément Chevrier dans les ascensions de cols. Mais la course en a décidé autrement : il s'est retrouvé au service d'Alexis Gougeard, le maillot jaune, sur les trois premières étapes de plat, puis bloqué par le tempo des favoris dans la deuxième partie de l'épreuve.

"J'ai essayé de prendre les échappées sur les premières étapes mais c'était très difficile et je n'y suis pas parvenu, raconte-t-il à www.directvelo.com. Romain Guillemois était chargé de rouler pour Alexis, mais j'ai apporté de l'aide aussi. Peut-être que j'ai laissé quelques cartouches en vue de la montagne, mais ça m'a fait plaisir de remplir ce rôle."

La montagne, justement. Sur la quatrième étape, à Saint-François Longchamp, le coureur du Team U Nantes Atlantique termine 14e. Il explique : "Je suis à ma place. J'ai cédé à six kilomètres de l'arrivée quand les leaders ont commencé à s'attaquer, et j'ai fini à mon rythme." Il se classe à 2'44" du vainqueur, l'Espagnol Ruben Fernandez, et 1'52'' devant Clément Chevrier.

"A partir de là, nous partions tous sur un plan d'égalité dans l'équipe, pour essayer d'aller gagner des étapes, raconte Pierre Gouault. Le surlendemain, il y avait une belle opportunité avec le Col de Corbier, mais je n'avais pas de bonnes sensations et c'est Clément qui a tiré son épingle du jeu en attaquant dans la descente. Le dernier jour, je me sentais mieux. J'ai tout donné dans la montée finale vers le Plateau des Glières. Je n'ai pas de regret".

A peine une petite déception, quand même : "J'aurais voulu rentrer dans le Top 10", dit-il. Il prend la 13e place du classement final, à 4'15" de Ruben Fernandez.

De quoi lui donner, à 20 ans, l'envie de peser sur des courses de montagne. "Si j'ai l'occasion de refaire le Tour de l'Avenir, ce sera avec plaisir !", dit-il. Avec son club, il pourrait par exemple disputer le Tour Alsace 2014, à la place du Tour d'Auvergne qu'il a remporté fin juillet (avant d'enlever une course d'un jour, le Circuit du Viaduc-Le Ponthou).

En attendant, Pierre Gouault espère être retenu pour le Championnat du Monde Espoirs. Faute de quoi il enchaînera le Trophée de la Porte Océane et Paris-Chalette-Vierzon, la finale de la Coupe de France DN1, avant de mettre un terme à sa saison sur Paris-Tours Espoirs.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com