Cédric Raymackers : « Je rêve du niveau continental »
Ce samedi aura lieu Liège-Bastogne-Liège pour Espoirs. Nombre de Belges qui s’y sont mis en évidence sont entretemps passés professionnel. Il suffit de prendre l’exemple des troisième et sixième de l’an dernier : Jasper Stuyven et Edward Theuns. En 2013, on dénombrait à peine 21 Belges dans le Top 50. Il faudra donc jouer le bon cheval cette année. Un bon pion à jouer pourrait être celui de Cedric Raymackers de United Cycling Team. Le Limbourgeois était encore présent dans la finale l’an passé. Le citoyen de Zepperen a de bonnes capacités de grimpeur, ce qu’il a démontré en terminant deux fois dans le Top 20 du classement général du Triptyque Ardennais. La semaine passée, il a fait l’étalage de sa bonne forme en prenant la quatrième place du GP Marc Angel à Dommeldange, au Luxembourg.
Sur un parcours luxembourgeois très difficile, quelques Belges ont joué les premiers rôles. Finalement, ce sont Dimitri Peyskens et Brecht Ruyters de Lotto-Belisol U23 qui ont parfaitement conclu le jeu d’équipe en réalisant le doublé. Cedric Raymackers termine lui juste au pied du podium. "Le GP Marc Angel était une course très dure, disputée sur un circuit de 23 kilomètres. Après huit kilomètres, nous sommes partis dans la première bosse avec un groupe de quinze hommes. Finalement, nous n’étions plus que huit dans la finale", raconte à www.directvelo.be le Limbourgeois. "A une quarantaine de kilomètres de l’arrivée, Brecht Ruyters a placé une attaque au pied de la bosse. Ensuite, au sommet, je me suis laissé surprendre par un contre de son équipier, Dimitri Peyskens. Les deux coureurs de chez Lotto ont alors fait un chrono en duo. J’ai pu rester à cinq secondes, mais comme quatre coureurs de Leopard Development Team étaient présents dans le groupe de poursuite, je me suis relevé." Les fuyards de chez Lotto-Belisol U23 ont quant à eux poursuivi leur effort au point de prendre plus de deux minutes sur leurs premiers poursuivants. "Je pense que j’aurais pu être avec", ajoute Raymackers. "Dans la dernière bosse, je suis finalement sorti avec un gars de chez Leopard. Il avait aussi des équipiers dans le groupe de poursuite, c’est pourquoi j’ai dû rouler les cinq derniers kilomètres seul en tête." Ce qui lui permettra de prendre la quatrième place. Avec Diego Van Looy (huitième) et Dennis Coenen (dixième), le Top 10 dix était coloré de noir-jaune-rouge.
« JE VISE LE TOP 20 »
Pour Raymackers, il s’agissait d’un bon test avant Liège-Bastogne-Liège, disputé samedi prochain. "Ma forme est assez bonne. J’ai travaillé dur en vue de cette course. A Amay j’étais un peu moins bien, mais à partir de la course à Kortenbos, où j’étais dans l’échappée, je me sentais mieux. Je pense que je suis dans les temps. Malheureusement, je n’ai pas encore disputé d’épreuves par étapes, raison pour laquelle je dois me faire plus mal à l’entraînement“, ajoute le garçon de Zepperen, qui roulera son quatrième Liège-Bastogne-Liège. "J’ai l’ambition d’être présent dans la finale. C’est difficile d’estimer où j’en suis, car c’est la première vraie course de côte de l’année. Je vise une place dans le Top 20."
Le coureur de la formation United Cycling Team connait la classique ardennaise comme sa proche : "Le déroulement de la course dépend un peu du vent. Les premiers kilomètres sont venteux avec des parties fort exposées. J’espère que la course se décantera dès les premières côtes. La trilogie Wanne-Rosier-Vecquée pourrait se révéler cruciale. Une première sélection pourrait déjà s’opérer. Les années précédentes, la course s’est jouée dans la Redoute. Moins on est au pied, mieux c’est pour moi." Raymackers aura à ses côtés entre autres Jeroen Eyskens, Lennert Teugels et Lowie Sterckx, soit quelques bons grimpeurs belges. "On ne fonctionne pas vraiment avec un leader. Chacun roule sa course, et suivant les sensations, on peut se mettre au service de l’équipe", déclare-t-il.
Le Limbourgeois a déjà disputé quelques courses vallonées. Il sait donc qui il faudra surveiller ce samedi. "Brecht Ruyters est très bien, comme il l’a démontré au Luxembourg avec sa seconde place. J’ai aussi roulé contre Vliegen et Teuns de BMC Development Team. On peut aussi les attendre ici, comme ils l’ont démontré au Circuit des Ardennes. Ensuite, la formation EFC-Omega Pharma-Quick Step a on bon collectif. Sans oublier Tiesj Benoot qui s’est merveilleusement bien rétabli de sa mononucléose", explique Raymackers, qui suit de très près le peloton Espoir.
« EN TANT QU’ESPOIR, IL N’Y A PAS MIEUX QUE UNITED CYCLING TEAM »
Plus tard cette saison, il disputera aussi le Triptyque Ardennais. Un Tour qui tient à cœur de Raymackers, comme il l’a prouvé les saisons passées avec une 14e et 16e place au classement final. "La course propose de belles arrivées, et j’espère pouvoir conserver ma forme jusque-là. Peut-être serai-je même mieux !" Pour Raymackers, il s’agira ce samedi de sa dernière Doyenne puis qu’il deviendra Elite sans contrat l’an prochain. Ce qu’il trouve dommage car il est satisfait de sa situation actuelle. "Je pense qu’en tant qu’Espoir, tu ne peux pas te sentir mieux que chez Johan (Remels, ancien professionnel, NDLR). C’est vraiment un directeur sportif génial. Il ne met pas de pression, mais la formation, l’encadrement et l’ambiance sont vraiment fantastiques." Mais le Limbourgeois se montre tout de même ambitieux. "Je rêve de pouvoir rouler en Continental l’an prochain. Pour ça, je devrai naturellement réaliser de belles performances, mais ça devrait être possible si je progresse encore cette année. L’an passé, j’avais déjà eu des contacts avec des équipes continentales, mais je suis malheureusement tombé malade. Je n’ai plus pu me montrer après juin, et on s’est rendu compte plus tard que j’avais des allergies. Notamment au pollen et aux acariens, ce qui me bloque les poumons", conclut Cedric Raymackers.
Traduit par Maxime Segers.
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