Maëlle Grossetête « satisfaite » de sa première européenne
Ce samedi, Maëlle Grossetête a pris la huitième place du Championnat d’Europe de cyclo-cross U22 sur le circuit de Lorsch, en Allemagne. Une bonne première à ce niveau pour la Rhône-alpine de 16 ans, laquelle visera désormais la gagne dimanche prochain à Sisteron, sur la seconde manche de la Coupe de France de cyclo-cross. La vice-championne de France sur route Cadettes fait le point avec DirectVelo.com.
DirectVelo.com : Comment s’est déroulé ce Championnat d’Europe pour toi ?
Maëlle Grossetête : Je suis contente de cette huitième place. Il faut préciser que j’étais partie en troisième ligne. J’ai pris un bon départ, sur une portion en faux-plat montant. Je me suis rapidement retrouvée aux alentours de la dixième place. Puis il y avait une grosse partie bien roulante qui me convenait. J’en ai profité pour remonter deux-trois autres filles. Seulement, par la suite je n’ai jamais pu revenir et m’accrocher au groupe de devant. A un moment donné, il me manquait peut-être cinq mètres, pas plus. Mais je n’ai pas pu boucher le trou malgré de gros efforts. Je suis donc restée en sixième ou septième position une bonne partie de la course, avant de me faire passer par deux concurrentes dans le dernier tour.
« UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DES FORCES EN PRESENCE »
Ce rendez-vous européen, c’était une vraie découverte à ce niveau…
Complètement ! C’est en cela qu’il était très intéressant de venir en Allemagne. J’ai pu prendre de l’expérience et découvrir le niveau au-dessus. En arrivant sur ce Championnat d’Europe, je ne pouvais pas avoir de réelles ambitions précises en termes de résultat. J’espérais simplement pouvoir faire une course propre, tout donner et ne pas avoir le moindre regret. Pour une première, je suis vraiment satisfaite. Désormais, pourquoi ne pas faire mieux les années futures, notamment en partant mieux placée sur la ligne de départ.
Ce résultat peut-il te permettre de revoir tes ambitions à la hausse pour les semaines et les mois à venir ?
Disons que j’ai vu qu’il y avait la place de faire quelque chose. L’an prochain, j’aurai déjà une meilleure connaissance des forces en présence sur le Championnat d’Europe. J’aurai un peu plus de repères. Cela dit, il faut relativiser. On ne peut pas comparer ma situation avec celles des Néerlandaises ou des Belges, qui se confrontent très souvent les unes aux autres. En France, je n’affronte Juliette (Labous) que sur les manches de la Coupe de France, le Championnat national et éventuellement un ou deux cross régionaux, mais c’est tout. Le reste du temps, chacune reste dans sa région. Quant aux concurrentes étrangères, je ne me confronte jamais à elles.
« A SISTERON, IL Y AURA ENCORE UNE BELLE BAGARRE AVEC JULIETTE (LABOUS) »
Tu auras justement l’occasion d’affronter Juliette Labous dimanche prochain, sur la deuxième manche de la Coupe de France : avec quelles ambitions te rendras-tu à Sisteron ?
J’aimerais bien gagner dans la catégorie Juniors et terminer sur le podium avec les Elites (A Besançon, elle avait pris la cinquième place, terminant ainsi deuxième Juniors derrière Juliette Labous, NDLR). Je pense qu’il y aura encore une belle bagarre avec Juliette (Labous) pour la victoire chez les Juniors et que le niveau sera un peu plus élevé qu’à Besançon, où certaines filles n’étaient peut-être pas encore au top de leur forme. Après, le fait de pouvoir jouer le podium chez les Elites fait un peu bizarre sur le coup, mais je crois que c’est surtout une chance de courir face aux meilleures Elites françaises à mon âge. On progresse plus vite, forcément.
Tu n’as pas eu l’occasion de disputer beaucoup de cyclo-cross depuis le début de la saison. Etait-ce volontaire de ta part ?
C’est vrai que le Championnat d’Europe n’était que mon cinquième cross. J’avais besoin de faire une grosse coupure après la fin de ma saison sur route. L’objectif, c’était de pouvoir faire toute la saison de cyclo-cross sans coupure car s’arrêter une semaine en plein milieu de la saison n’est pas forcément l’idéal. Donc c’était voulu. J’ai repris petit à petit en me fixant des objectifs précis. Désormais, j’espère continuer de monter en puissance au fil des semaines.
Crédit photo : Elisa Haumesser