"Ça fait du bien au moral !". Dylan Kowalski a renoué avec le succès dimanche sur la dernière étape du Tour de Seine-Maritime, en devançant au sprint ses quatre compagnons d'échappée, un groupe royal composé d'Erwann Corbel (VC Pays de Loudéac), Jérémy Cornu (Vendée U), Samuel Plouhinec (Team Peltrax-Dammarie-lès-Lys) et Lilian Calmejane (Vendée U), qu'il épingle dans cet ordre (voir classements).

"Après une saison compliquée, il était temps !", commente le coureur du VC Rouen 76. Qui accumule cette saison plus de déboires que de victoires (fin mai, il s'était imposé au GP de Lambres-lez-Douai). Une mononucléose l'a tenu écarté des compétitions pendant le mois d'août, sans doute apparue dès le mois de mars (lire ici).

Surtout, Kowalski a hésité. Il peut le dire, maintenant que la mécanique est repartie. "J'ai failli arrêter, tellement je doutais, confie-t-il à DirectVelo. Ma famille, mes amis, les gens du club m'ont aidé à continuer." Approché par deux équipes Continentales pour cette saison, le Nordiste, 21 ans, avait choisi de rester une saison de plus chez les amateurs, pour viser un passage dans un groupe WorldTour ou Continental Pro en 2016. "J'étais attendu au tournant, dit-il. Cette décision, prise en concertation avec mon entraîneur Jean-Philippe Yon, a suscité des attentes. Je n'ai pas été à la hauteur".

Restent ses deux places de 5e sur des étapes du Tour de Normandie et une 10e au prologue, alors que la mononucléose était déjà à l’œuvre. Et aussi quelques sélections avec l'Equipe de France Espoirs, comme sur le ZLM Tour, aux Pays-Bas, où il se classe 20e.

"Je remets mon projet de passer chez les pros à 2017", dit-il d'une voix calme, alors qu'il va prolonger au VC Rouen 76.

Sa victoire au Tour de Seine-Maritime a aussi valeur de délivrance pour l'ensemble de ses coéquipiers, longtemps en lutte sur la Coupe de France afin d'éviter une relégation en DN2. "Mais nous avons fait un super travail collectif, raconte Kowalski. Comme j'étais placé au classement général [il termine 3e], les gars m'ont protégé, ils ont super bien couru, je dois les remercier. Nous avons pesé sur la course, tenté des coups de bordure et des attaques dans le final... Tout le monde a pris du plaisir".

Gonflés à bloc, les Normands se rendront ce samedi sur le Grand Prix de Blangy, dans leur région, en espérant garder le moral en poupe et la réussite qui va avec.

Crédit photo : Patrice Meunier