Julian Lino passe le grand plateau

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

Il y a des détails qui ne trompent pas. Pour sa reprise de la saison sur les Plages Vendéennes, Julian Lino termine 17e à Chantonnay. Rien d'extraordinaire, sauf que le coureur du Team Pays de Dinan a fait la course la chaine bloquée sur le petit plateau alors que le circuit offrait des descentes et des faux-plats où la "plaque" aurait été fort utile. "J'étais déçu sur le coup car je visais une place dans les 10. Mais ça m'a permis de travailler la vélocité", rappelle le coureur à DirectVelo.

Sur la Flèche d'Armor, Julian Lino est passé sur le grand plateau. Il succède au palmarès à son équipier Aurélien Daniel - encore 4e cette année - après avoir pris du temps le premier jour et gagné le contre-la-montre dominical. Mais tout restait à faire sur la dernière étape.

"Le parcours n'était pas facile et puis, quand on défend un maillot, on ne s'attend pas à des cadeaux en face. Nous savions qu'ils allaient attendre le dernier moment pour m'attaquer", explique Julian Lino. A 20 ans, il a déjà l'expérience de la sauvegarde d'un maillot de leader au Trophée Noret l'an dernier (lire ici). "Cela m'a rendu plus serein", assure-t-il. "J'avais confiance dans mon équipe. Je savais qu'ils allaient donner le maximum pour moi. Je savais aussi que ce serait un beau combat."

Son maillot blanc était menacé notamment par Jérémy Bescond à 16", "ce n'était rien vu la fin de parcours", estime le vainqueur final. Alors les coureurs du Team Pays de Dinan ont choisi de travailler au corps les adversaires dans l'approche du final. "On a bien joué avec le vent. Sans faire de bordure, nous avons mis nos adversaires dans le vent."

Cette victoire couronne un bon début de saison (10e de la Route Bretonne, 6e du Circuit du Morbihan). Julian Lino semble avoir franchi un palier. "J'ai attendu cette année pour me mettre à la musculation. Non seulement pendant l'hiver mais aussi pendant la saison. Le gainage fait partie de mon hygiène de vie maintenant. Je suis grand et cela m'aide à moins bouger sur le vélo", explique-t-il. Grâce à ces exercices, il a pris de la force. "La distance vient avec les années mais la force, elle, ne vient pas toute seule. Il faut la travailler."  Toutefois, il ne veut pas perdre ses qualités naturelles comme la vélocité acquise sur la piste et pas seulement en roulant petit plateau. "Je m'entraîne régulièrement sur la piste en ciment de Vannes pour conserver cette vélocité."

L'Espoir 3e année se sent maintenant prêt pour affronter une course à étapes comme le Tour de Bretagne. "J'aimerais y participer sous les couleurs du comité Bretagne", annonce-t-il. "J'ai déjà fait le KBE (2.2). Ce sont ces courses qui peuvent me faire progresser. Je suis un coureur à maturité plus tardive que les autres mais maintenant, je me sens capable d'y participer", conclut-il.

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