Vesoul : « Un homme seul aura du mal »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo.com

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Ce jeudi soir s'est déroulée la présentation du Championnat de France de cyclisme sur route, qui aura lieu du 23 au 26 juin prochains à Vesoul (Haute-Saône) (voir le programme). Dans l'après-midi, les régionaux Thibaut Pinot (FDJ) (voir ici), Francis Mourey (Fortuneo-Vital Concept), Léo Vincent (CC Etupes) ou encore Soline Lamboley (DN Bourgogne Franche-Comté) ont parcouru la boucle à deux reprises. Sous le regard de Julien Pinot. L'entraîneur de la FDJ, consulté par l'organisateur pour choisir parmi l'un des trois circuits proposés pour l'épreuve en ligne, parle des parcours pour DirectVelo.

DirectVelo : Le parcours de l'épreuve en ligne commence directement par une difficulté...
Julien Pinot : La première bosse fait deux kilomètres, avec deux parties raides où nous avons des passages à 10 %. C'est une belle bosse... En haut, ça ne bascule pas. Nous sommes sur des faux-plats montants puis descendants. Puis les coureurs vont chercher une petite montée d'un kilomètre. En résumé, cette première partie du parcours est physique. L'autre moitié est roulante jusqu'à l'arrivée avec des routes bien plus larges.

UN CIRCUIT POUR ARTHUR VICHOT

Mais on imagine mal un peloton pouvoir s'organiser sur ce circuit...
Il n'y a pas vraiment de plat tout au long du parcours, seuls les derniers 1500 mètres le sont. Effectivement, il est difficile de s'organiser. Le retour sur Vesoul est roulant. Un coureur seul aura donc du mal face à ses poursuivants s'ils sont deux-trois à bien s'entendre. Pour favoriser un homme seul, il aurait fallu avoir la bosse plus proche de l'arrivée. Je ne vois pas en tout cas 20-30 coureurs se jouer la victoire ! Cela devrait ressembler à Lannilis, en 2013, où c'était arrivé par petits groupes. Si un petit groupe doit se jouer la victoire au sprint, le final, tout droit, est propre.

Est-ce plus un circuit pour un Arthur Vichot ou plutôt pour Thibaut Pinot ?
C'est davantage pour Arthur. C'est un parcours qui pourrait être comparé à Liège-Bastogne-Liège, pour les puncheurs. Le placement sera primordial. La première bosse se situe juste après la ligne. La route n'est pas large, et il y aura beaucoup de spectateurs... Il ne sera pas simple de remonter. Il faudra être toujours bien placé pour s'économiser au maximum.

LA PATTE DES PINOT POUR LE CONTRE-LA-MONTRE

Le circuit du contre-la-montre a été été tracé à 100 % par toi et Thibaut...
Avec Thibaut, nous avons cherché un contre-la-montre très physique, très difficile... le plus difficile possible. Au bout d'un kilomètre, les coureurs prennent les deux bosses de la course en ligne. La première fait donc deux kilomètres, ça ne redescend pas de suite après le premier sommet. Puis nous avons une route rectiligne, mais avec une succession de cuvettes. On voit donc jusqu'à deux-trois kilomètres devant soi. C'est hyper physique. On va chercher une autre bosse très raide, avec des passages à 12-13 %. Elle est située au bout du circuit. Il y aura un pointage intermédiaire à cet endroit-là. Le retour sur Vesoul est plus roulant.

Thibaut a des chances de victoire avec ce tracé-là ?
Il a encore passé un cap en contre-la-montre cette année. Le titre est un objectif. Jérôme Coppel a quand même terminé 3e du Championnat du Monde du contre-la-montre. Il reste le favori à sa propre succession. Le circuit devrait lui plaire. S'il est en forme, il sera clairement l'homme à battre. Un grand Chavanel pourra s'exprimer ici également. Le but est de battre ces deux coureurs, qui seront les grands favoris.

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