AVC Aix-en-Provence : « Constat amer et détermination »
Période délicate pour l’AVC Aix-en-Provence. Alors que la formation provençale a accumulé les pépins physiques et les chutes depuis le début de saison, elle jouera gros ce week-end sur le Tour d’Eure-et-Loir – théâtre de la sixième manche de la Coupe de France-DN1 – dont l’AVC Aix occupe actuellement la 19e et avant-dernière position (voir le classement). ‘‘Il est vrai que nous n’avons pas eu énormément de réussite depuis le début de la saison, mais il ne faut pas en faire une excuse non plus. Il faut que tout le groupe continue de s’investir, et la roue finira par tourner’’. Pour DirectVelo, le manager général Jean-Michel Bourgouin fait le point sur la situation de son club.
DirectVelo : L’AVC Aix-en-Provence est actuellement en position de relégable sur la Coupe de France-DN1 : comment expliquer cette situation ?
Jean-Michel Bourgouin : Nous n’avons pas été épargnés par la malchance depuis le début de la saison. Nous sommes passés à côté de plusieurs manches de la Coupe de France-DN1, et ce dès la première à domicile, lorsqu’Odrian (Champossin) a été victime d’une chute alors qu’il aurait pu nous apporter des points dans le final. Depuis, la chance nous fuit. A chaque fois, nous sommes donc passés à côté. Je n’oublie pas non plus que nous avons perdu Anthony Perez très tard, puisqu’il est passé professionnel chez Cofidis fin novembre. Il a fallu faire avec, comme l’année précédente avec Quentin Pacher, qui avait signé pro très tard. Désormais, le groupe est ce qu’il est. Cela pourrait vite devenir compliqué alors il va falloir réagir. Les manches de la Coupe de France et leurs profils ne sont pas forcément faits pour favoriser notre groupe, mais les courses sont ce qu’elles sont. C’est à nous de nous adapter.
« L’IMPRESSION QUE LE SORT S’ACHARNE »
Dans quel état d’esprit se trouve le groupe actuellement ?
Les gars sont déçus, ils n’ont pas envie de descendre. On est toujours déterminé. Tout le monde a conscience qu’il va falloir sortir assez rapidement de cette spirale négative. Clairement, le constat est amer mais la détermination est intacte. On a l’impression que le sort s’acharne un peu sur nous, c’est vrai. Mais bon, ça ne va quand même pas durer comme ça jusqu’à la fin de l’année, si ? (sourires). Même sur l’An Post Ras en Irlande, nous avons eu des gars au sol sur chacune des huit étapes. Il y a des saisons comme ça… il faut faire avec.
Dans de telles conditions, quelle stratégie penses-tu adopter sur le Tour d’Eure-et-Loir ?
Il faut envisager tous les scénarios possibles. Nous ne devons pas tout miser sur un seul coureur, ou une seule situation de course. Je pense quand même que beaucoup de choses se joueront sur le chrono par équipes. Pour être honnête, étant donné le choix des organisateurs de mettre ce chrono le samedi matin, j’ai peur que les deux dernières étapes soient plus cadenassées que jamais. Si c’est le cas et que tout se joue au sprint, nous aurons la carte Odrian Champossin. Dans tous les cas, je veux voir un groupe avec des gars qui en veulent, et qui se montrent offensifs. Je veux un groupe investi et vigilant. Ce n’est pas en courant avec la peur au ventre que l’on va s’en sortir. Il faut se libérer.
« NE PAS SE PREOCCUPER DES AUTRES »
Le contre-la-montre par équipes devrait faire la différence ce week-end…
Cette fois-ci, nous n’avons pas eu l’occasion de le préparer spécifiquement. Nous n’en avons simplement ni eu les moyens, ni le temps. Entre les blessés et les coureurs qui n’étaient pas dans le coin ces dernières semaines, c’était compliqué à travailler. Cela étant, nous aurons quand même des ambitions pour ce chrono. Mais je dois bien avouer que je ne sais pas quoi en espérer exactement.
Auras-tu en tête le classement par équipes au départ ce vendredi ?
Non ! Pas du tout. En fait, je ne connais même pas le classement. Je ne sais pas quelles sont les équipes devant nous. Franchement, on doit faire notre course et ne pas se préoccuper des autres. On n’est pas là pour calculer, ou pour courir contre telle ou telle équipe. Nous n’avons jamais fait ça. On va courir pour gagner une étape, et faire des places tous les jours, mais pas pour aller gratter 5 points de plus que l’équipe qui nous précède. Ce serait ridicule. Il ne faut pas jouer petits bras.