Tour de Wallonie : Un menu pour puncheurs
Dans le somptueux domaine du château de Monceau-sur-Sambre, qui accueillera le grand départ du prochain VOO Tour de Wallonie, le comité du TRW Organisation a présenté ce mardi son épreuve phare. Au programme de la course par étapes qui sera lancée le samedi 23 juillet dans les environs de Charleroi, cinq journées dont l'intensité ira crescendo. Présentation de l'épreuve avec Christophe Brandt, administrateur délégué du TRW Org.
UN PARCOURS DURCI ?
"Au vu de l'alternance entre la traversée de la Wallonie d'Est en Ouest puis d'Ouest en Est, nous disposions cette année d'une configuration plus propice à un final difficile. Le Hainaut propose un terrain plus plat, tandis que les dernières journées dans les Ardennes se prêtent à un tracé pour costauds.
Quand je dessinne le parcours, je réfléchis comme un coureur. Si je suis un sprinteur, je ne viendrai pas si aucune arrivée ne m'est destinée. En tant que baroudeur, je souhaiterais un profil où l'échappée peut résister jusqu'au bout. Et en tant que puncheur, je voudrais quelques difficultés dans le final pour faire la différence. On essaye de trouver une combinaison où chacun trouve son compte, et cette année, nous sommes arrivés à un beau florilège des possibilités."
ETAPE PAR ETAPE
Le grand départ sera donné dans le parc du château de Monceau-sur-Sambre le samedi 23 juillet. Au programme, cinq côtes et 178 bornes. "Nous aborderons le sud du Hainaut, avant de revenir vers Mettet par la vallée de La Meuse. C'est, à priori, la plus belle opportunité pour un sprint massif", estime Brandt.
La deuxième étape ne proposera pas une apothéose sur les Champs Elysées, mais sans doute les premières étincelles du feu d'artifice final, en direction du Roeulx. Départ à Saint-Ghislain pour 182,7 kilomètres parsemés de quatre difficultés. "Une étape ouverte, avec un circuit sélectif autour du Roeulx et des ascenseurs de Strépy-Thieux. Tout est possible !"
La troisième journée, la plus longue, n'offrira pas de répit, et une longue traversée vers l'Est, de Braine l'Alleud (Brabant Wallon) vers Vielsalm, au nord du Luxembourg, sur 200,6 kilomètres. "Encore une fois, un profil ouvert. Le circuit, avec la côte de Mont-le-Soie, un versant de Wanne, offrira un beau terrain de jeu. La double ascension, et le dernier sommet à six bornes du but, permettront d'écrémer le peloton."
La suite des festivités ardennaises se déroulera entre Aubel et Herstal. 177,6 bornes et quelques ascensions dont un passage sur le toit de la Belgique, au signal de Botrange. "Un parcours usant, et un retour vers Herstal via le Pays de Herve mais surtout une triple escalade de Sarolay et ses passages avoisinant les 15%"
Le Tour de Wallonie se refermera à Dison, le mercredi 27 juillet. "L'étape reine, avec un profil similaire à Liège-Bastogne-Liège." Après un départ à Engis et une traversée relativement aisée du Condroz, la Côte d'Oneux usera les organismes à plus de 120 kilomètres de l'arrivée. S'enchaîneront entre autres la Vecquée, Annette-et-Lubin. "Le circuit, avec ses trois bosses, morcèlera le peloton et forcera la décision", escompte Brandt. Le sommet de Val Fassotte, à 2200 mètres de la ligne, sera favorable aux plus téméraires.
LE CHOIX DES EQUIPES
De seize équipes de sept hommes, le TRW passera à dix-huit groupements de huit coureurs (voir ici). L'objectif avouer : éviter la déroute de l'an dernier et un peloton réduit à moins de cent unités au soir de la première étape. "On ne veut pas d'une course pliée trop rapidement, ni une course trop cadenassée", justifie Brandt.
Si la BMC sera absente, trop de coureurs privilégiant l'approche des Jeux Olympiques à Rio, les équipes Etixx-Quick Step, Lotto-Soudal et Katusha devraient mener l'affiche. "Nous sommes optimistes quant à la présence de Tom Boonen. Mais les six équipes WorldTour assureront un bon plateau, qui se préparera pour la seconde partie de saison. De notre côté, et je parle ici en tant que dirigeant de Wallonie-Bruxelles, nous espérons une victoire d'étape."