Pour sa première participation à un Championnat de France du contre-la-montre, Thibaut Pinot s’est vêtu du maillot tricolore. Chez lui, en Franche-Comté il a devancé son coéquipier Anthony Roux (FDJ) et Tony Gallopin (Lotto-Soudal). Après avoir partagé ses émotions avec DirectVelo (voir ici), il revient sur son chrono : chaleur, gestion et aussi engouement du public.

DirectVelo : Comment as-tu géré ce parcours avec l'enchaînement des deux côtes dès le début ?

Thibaut Pinot : Je savais que la deuxième partie était la plus difficile. Avec l’euphorie et l’adrénaline, je ne sentais pas trop mes jambes dans les deux premières côtes. J’ai essayé de ne pas m’enflammer pour pouvoir accélérer dans la deuxième partie et sur le final. C’était la clef.

 

Personne n’a envie de faire un chrono avec 35°C. Je pense qu’on a tous souffert de la même manière. En plus sous les casques, avec les visières, c’est vraiment une cocotte-minute. C’était les premières chaleurs pour tout le monde donc je ne pense pas que quelqu’un ait été plus handicapé qu’un autre. J’avais quelques amis sur le bord de la route qui m’ont donné quelques bouteilles d’eau. Ils savaient que j’en avais besoin !

Dans les deux premières côtes, j’en avais la chair de poule. Je sentais vraiment l’engouement des gens et c’est clair que ça m’a poussé à me dépasser. J’apercevais des visages sur le bord de la route et j’avais presque l’impression de connaitre la moitié des gens ! (rires). C’était un peu particulier. Je n’avais pas l’impression d’être sur un championnat de France.

 

 

Pour moi, ma semaine est réussie. Je n’ai préparé que le chrono après le Dauphiné. Je n’ai fait qu’une sortie d’endurance dans la semaine pour faire du jus. C’était mon unique objectif. Cette victoire, c’est aussi beaucoup d’émotions, je repense à tout le travail que j’ai fait depuis deux, trois saisons pour progresser dans la discipline. Dimanche, ça risque d’être compliqué dans le final pour moi mais on a l’équipe pour faire quelque chose.  L’important est que le titre revienne chez la FDJ.

 

Surtout, je vais essayer de bien récupérer. Ce soir, je vais profiter avec la famille et l’équipe. Je dormirais à la maison et demain matin on fera sans doute une petite sortie dans les Vosges. La priorité, c’est la récupération.